La série des Ender 3 de Creality est sans doute LA gamme d’imprimantes 3D la plus appréciée dans le secteur. Récemment, nous vous avons livré notre avis sur l’Ender 3 S1, la petite dernière et certainement la plus raffinée de la fratrie. C’est même la meilleure imprimante 3D de sa catégorie que nous ayons testée (à ce jour).
Mais même si c’est aujourd’hui au tour de la S1 de vivre son heure de gloire, il nous semble important de vous parler de ses homologues assez proches en termes de fonctionnalités, de prix et d’expérience. Elles ont aussi droit à leur coup de projecteur ! Ces imprimantes pourront vous intéresser si l’Ender 3 S1 vous fait de l’œil, mais que vous ne voulez pas céder au chant des sirènes Ender.
Nous nous sommes concentrés sur les imprimantes 3D présentant essentiellement les mêmes caractéristiques que l’Ender 3 S1, notamment le nivellement automatique du plateau, l’extrudeur en direct drive, la plaque d’impression amovible, le tiroir à outils, etc. N’ayant pas pu tester toutes les machines qui apparaissent ici (nous mettrons l’article à jour le cas échéant), nous nous sommes basés sur ce que nous en savons « sur le papier ».
Alors, sans plus attendre, découvrons les meilleures alternatives à la Creality Ender 3 S1 actuellement disponibles, classées par prix et non par préférence.
| Imprimante 3D | Volume d’impression max. (mm) | Extrudeur | Nivellement du plateau | Surface du plateau | Prix du marché (€, approx.) | Consultez les prix (commissions perçues) |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Aquila S2 de Voxelab | 220 x 220 x 240 | Direct drive | Manuel | Feuille d’acier PEI à effet ressort | 300 € | |
| Magician X de Mingda | 230 x 230 x 260 | Direct drive | Automatique | Carbure de silicium | 325 € | |
| Vyper d’Anycubic | 245 x 245 x 120 | Bowden | Automatique | Feuille d’acier PEI à effet ressort | 335 € | |
| Creality CR-6 SE | 235 x 235 x 250 | Bowden | Automatique | Carbure de silicium | 375 € | |
| BX de Biqu | 250 x 250 x 250 | Direct drive | Automatique | Feuille d’acier PEI à effet ressort | 490 € | |
Aquila S2 de Voxelab
D’un prix nettement inférieur à celui de l’Ender 3 S1, l’Aquila S2 de Voxelab est une alternative meilleure à certains égards, et moins bonne à d’autres. Avec son volume d’impression de 220 x 220 x 240 mm, elle offre moins de surface imprimable, mais dispose d’un hotend capable d’atteindre les 300 °C, ce qui permet d’imprimer des matériaux spécialisés comme le polycarbonate ou le nylon. Grâce à son extrudeur direct drive et son système de refroidissement qui couvre les deux côtés de la tête d’impression, l’Aquila prend également en charge les filaments flexibles. Côté matériaux, vous avec donc le choix.
Le plateau d’impression (chauffant) est recouvert d’une feuille d’acier magnétique revêtue de PEI qui peut être facilement retirée et posée à nouveau. À l’image de l’Ender 3 S1, l’interface utilisateur de l’Aquila est trompeuse, avec ses allures d’écran tactile. Mais ne vous méprenez pas, elle ne répond pas au toucher, seulement à la molette. Pour le reste, elle est claire, facile à utiliser et à comprendre.
En ce qui concerne la puissance, l’Aquila S2 est livrée avec l’une des deux différentes cartes mères 32 bits, appelées H32 et N32. Toutes deux sont open source et prennent en charge les firmware personnalisés, mais vous devrez utiliser des outils différents pour effectuer les modifications. La carte mère H32 est modifiable avec les outils de développement Eclipse ou Keil, tandis que la N32 est modifiable avec VSCode. Notez qu’il est possible d’upgrader ou de modifier la S2. Nous pensons notamment à l’ajout d’une sonde de nivellement automatique du plateau, absente sur la machine.
Pour un prix compétitif, l’Aquila S2 partage de nombreuses caractéristiques avec l’Ender 3 S1, en restant moins chère. Il lui manque tout de même certains éléments, comme les doubles moteurs pas-à-pas pour la stabilité de l’axe Z. Pour conclure, l’Aquila S2 constitue une bonne alternative pour les makers au budget serré.
Magician X de Mingda
Avec son volume d’impression de 230 x 230 x 260, la Magician X de Mingda n’est peut-être pas aussi connue que d’autres imprimantes de cette liste, elle reste très proche de la S1 sur le plan des caractéristiques, même les moins « visibles », comme le fameux tiroir à outils.
Mais avant tout, c’est l’extrudeur en direct drive et le nivellement automatique du plateau de la Magician X qui lui assurent une place dans cette liste. Avec son double engrenage, l’extrudeur devrait assurer une alimentation fiable du filament. Le hotend à double ventilateur (qui chauffe jusqu’à 260 °C) devrait également permettre à la Magician X de gérer sans problème les filaments les plus courants que sont le PLA, l’ABS, le PETG et les flexibles. Pour le nivellement automatique du plateau, une jauge de contrainte sonde un maillage de 16 points, un système qui se distingue de celui de l’Ender 3 S1 en maintenant le plateau chaud lors du processus.
La Magician X dispose également d’un axe Z à double entraînement synchronisé par une courroie pour éviter tout désalignement. De plus, grâce à ses tendeurs de courroie manuels, vous pouvez facilement corriger toute anomalie en un clin d’œil.
Pour ce qui est du plateau d’impression, la Magician X est livrée avec une plaque en verre au revêtement en carbure de silicium. Semblable au revêtement PEI, une caractéristique présente sur de nombreuses imprimantes aujourd’hui, il offre une forte adhérence et des premières couches propres sans recourir aux adhésifs. Malheureusement, cette plaque n’est pas flexible. La plupart du temps, les impressions se détachent bien une fois le plateau refroidi, mais vous aurez peut-être parfois besoin de vous aider d’un grattoir.
Pour le contrôle des opérations, la Magician X dispose d’un écran tactile couleur de 3,5 pouces avec une interface réactive et intuitive. Vous pouvez transférer vos fichiers sur le port USB, le lecteur de carte SD ou le port USB Type-C. Sa puissante carte mère 32 bits avec CPU Cortex-M4 lui confère toute la puissance dont elle a besoin, et les pilotes pas-à-pas silencieux TMC 2209 assure un fonctionnement discret.
Dernièrement, le prix de la Magician X a légèrement baissé, ce qui en fait une alternative abordable à l’Ender 3 S1, avec des caractéristiques presque identiques.
Vyper d’Anycubic
La Vyper d’Anycubic est un peu la cousine germaine de l’Ender 3 S1, et elles ont quelques points en commun, au-delà de leur ressemblance physique. Avec un volume d’impression de 245 x 245 x 260 mm, elle n’est pas aussi haute que la S1 mais offre plus d’espace pour imprimer sur les axes X et Y.
Parmi ses autres similitudes avec la S1, citons le nivellement automatique, la sonde qui compense les irrégularités de surface en balayant 16 points du plateau, les doubles vis de guidage pour l’axe Z avec interrupteurs de fin de course photoélectriques pour un mouvement plus synchrone et un fonctionnement plus stable, et une plaque d’impression magnétique amovible au revêtement en PEI. Cette dernière est d’ailleurs bien plus rugueuse que celle de la S1, qui offre une bonne adhérence tout en sacrifiant un peu la netteté de la première couche, mais aussi moins solide, d’après nos tests.
Pas de direct drive chez la Vyper, qui opte pour un puissant extrudeur Bowden à double engrenage. Son hotend Volcano, capable d’atteindre les 260 °C, joue dans la même cour que celui de la S1 en termes de compatibilité matériaux.
En ce qui concerne le contrôle de la machine, Anycubic a doté la Vyper d’un grand écran tactile couleur de 4,3 pouces, ainsi que d’une toute nouvelle interface utilisateur. La réactivité et la simplicité d’utilisation sont assurées par une carte mère Anycubic 32 bits, une puce ARM Cortex-M3 et des pilotes de moteur pas-à-pas TMC2209.
L’Anycubic Vyper jouit d’une grande popularité auprès de la communauté des makers. Pourtant, lors de nos essais, nous avons trouvé ses performances plutôt décevantes, en particulier au niveau de la qualité d’impression par défaut. Il s’agit d’une machine efficace, qui fonctionne étonnamment bien avec les matériaux flexibles, mais elle ne nous emballe pas autant que d’autres.
Au prix de 335 €, elle reste pour autant très intéressante par rapport aux 375 € de l’Ender 3 S1.
Creality CR-6 SE
La Creality CR-6 SE est, en substance, une Ender 3 V2, mais en plus clinquante. Si la S1 n’était pas sortie récemment, nous aurions recommandé cette imprimante fiable et conviviale aux personnes à la recherche d’une Ender version luxe. Elle reprend de nombreuses caractéristiques de la S1, mais pas toutes.
Bien que son volume de 235 x 235 x 250 mm diffère légèrement des dimensions auxquelles nous ont habitués les Ender 3, la CR-6 SE est dotée d’un grand nombre de caractéristiques intéressantes, comme son axe Z à double entraînement pour une stabilité accrue et des mouvements précis, et un système de nivellement automatique du plateau à jauge de contrainte, qui facilite le travail sur les premières couches. La mise à niveau manuelle sera bientôt un lointain souvenir.
On note tout de même que la CR-6 SE est équipée d’un extrudeur Bowden au lieu de la nouvelle configuration d’extrudeur en direct drive Creality Sprite. Elle dispose aussi d’une surface d’impression en verre au revêtement en carbure de silicium au lieu de la plaque magnétique amovible en polycarbonate présente sur la S1. Contrairement à cette dernière, la plaque de la SE ne peut être retirée et fléchie pour décoller les impressions, mais cela n’enlève en rien la qualité de l’adhérence et des premières couches. Lors de nos tests, nous avons apprécié les performances de la CR-6, qui produit rapidement de bons résultats.
Elle est équipée d’une carte de commande 32 bits et de pilotes pas-à-pas silencieux, mais elle abandonne la molette de son interface pour un écran tactile de 4,3 pouces. Et n’oublions pas le tiroir à outils, la cachette idéale pour ranger toutes ses petites affaires, qu’elles soient liées à l’impression 3D ou non.
Si vous souhaitez rester dans la famille Creality, mais que vous n’êtes pas prêt à payer le prix de la S1, la CR-6 SE peut être une alternative viable. Comme il s’agit toujours d’une imprimante 3D Creality, vous aurez accès à la grande communauté de la marque et à une liste infinie de modifications et d’améliorations pour bricoler votre CR-6 SE. Elle est plus chère que son homologue la plus proche, la Vyper d’Anycubic, qui peut se targuer de posséder un meilleur extrudeur, mais après avoir testé les deux, nous dirons que l’expérience à l’utilisation est beaucoup plus propre.
BX de Biqu
La BX offre un volume d’impression considérable de 250 x 250 x 250 mm, mais ce n’est pas le seul atout de cette imprimante. On pense bien sûr à son écran absolument monumental de 7 pouces.
Mais commençons par le commencement. Équipée d’un extrudeur direct drive léger (219 g, selon Biqu) avec un rapport de transmission de couple de 7:1, la BX promet d’excellentes performances d’impression, même pour les matériaux flexibles. Et avec son hotend capable d’atteindre les 300 °C, il est possible d’imprimer avec une large palette de filaments.
Dotée d’un double axe Z fileté et motorisé et d’une courroie de synchronisation au-dessus, la BX est parée pour exploiter tout ce volume d’impression sans craindre de vacillement ou de décalage. De plus, grâce au nivellement automatique du lit par le biais d’un capteur de proximité, obtenir des premières couches propres et régulières devrait s’avérer aussi facile que d’appuyer sur « Print ».
Rien à redire, donc. Mais son atout majeur est sans aucun doute sa carte de contrôle 32 bits de BigTreeTech (BTT), la société derrière Biqu et un fabricant bien connu de cartes mères et de composants de mise à niveau pour imprimantes 3D. La BX intègre OctoPrint par défaut, une caractéristique très inhabituelle et vraiment bienvenue, qui la place loin au-dessus des machines au prix similaire, simplement pour les possibilités de contrôle et de surveillance qu’elle offre. Les utilisateurs peuvent même basculer entre les modes de contrôle traditionnels Marlin ou BTT d’une simple pression sur l’énorme écran de contrôle. La carte prend également en charge l’extension du firmware Raspberry Pi en mode plug & print.
Enfin, pour les fans du style soirée disco, sachez que la BX est dotée d’un bandeau de LED RVB.
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