Dans la jungle, terrible jungle de l’impression 3D, Anycubic et Creality sont deux des plus redoutables prédateurs. On reporte d’ailleurs une nouvelle attaque, sous la forme de deux imprimantes 3D FDM flambant neuves. Seront-elles fatales aux autres fabricants ? Nous sommes là pour le découvrir…
Les deux machines présentent une qualité supérieure et des caractéristiques plus poussées que leurs aînées respectives. Comparées aux imprimantes « dernière génération » que sont, par exemple, la Mega S d’Anycubic et l’Ender 3 V2 de Creality, la Kobra et l’Ender 3 S1 vont plus loin dans le confort d’impression : on les règle, et on n’y pense plus. Si vous êtes prêt à dépenser un peu plus pour vous faciliter la vie et (si tout va bien) gagner du temps en réglages, ces deux machines devraient vous plaire.
Dans cet article, nous allons étudier les différences entre les deux imprimantes de manière un peu plus approfondie. Nous nous pencherons sur la fiche technique de chacune et vous ferons part de nos propres impressions suite à nos tests. Si vous hésitez entre l’une et l’autre des machines, vous trouverez vos réponses ici.
Une simple fiche technique ne suffit pas, il faut creuser un peu plus.
Voici donc un descriptif plus approfondi des fonctionnalités des deux machines, inspiré de notre propre expérience avec chacune d’entre elles. Il sera bien plus facile de distinguer ce qui les différencie en les comparant côte à côte, fonctionnalité par fonctionnalité.
Anycubic et Creality sont deux poids lourds de l’impression 3D grand public et cumulent des dizaines de milliers de ventes chaque année. Mais c’est sans aucun doute Creality, basé à Shenzhen, qui pèse le plus : c’est sans conteste le premier fabricant d’imprimantes 3D petit budget à l’heure actuelle, et sa série d’imprimantes 3D FDM Ender 3 est celle qui a connu le plus de succès dans l’histoire du secteur.
La Creality Ender 3 S1 est la petite dernière de la série Ender 3 et constitue une amélioration substantielle des machines qui l’ont précédé. Elle est équipée d’un tout nouvel extrudeur direct (appelé « Sprite »), d’un système de nivellement automatique du plateau, d’une nouvelle feuille d’impression PC en acier à ressort magnétique, ainsi que d’une multitude d’autres améliorations mineures, qui en font l’imprimante Ender 3 la plus avancée à ce jour.
De la même manière, la Kobra d’Anycubic est un grand pas en avant par rapport aux précédentes offres FDM de la marque. Comme la S1, elle est équipée d’un extrudeur direct, d’un système de nivellement automatique du plateau, d’une feuille d’impression en acier à ressort et d’un grand nombre de petites améliorations destinées à accroître sa convivialité et ses performances. Par rapport aux offres précédentes d’Anycubic, il s’agit d’une bien meilleure machine pour les utilisateurs de tous les jours, et elle permet à Anycubic de garder un pied bien ancré dans le secteur des imprimantes 3D FDM bon marché, que Creality domine si confortablement.
Ces machines sont livrées presque entièrement assemblées, il ne manque que quelques petites étapes pour qu’elles soient prêtes à imprimer. C’est une bonne nouvelle si vous êtes débutant, mais notez tout de même que la Kobra d’Anycubic est fournie avec de bien meilleures instructions que celles proposées par Creality, que nous trouvons peu détaillées et dont les illustrations sont difficiles à décrypter. Vous aurez sans doute plus vite fait de les ignorer et de regarder à la place une vidéo explicative sur YouTube.
Les deux machines constituent une avancée par rapport aux générations précédentes d’imprimantes 3D FDM lancées sous les marques respectives. On pourrait aussi les décrire comme des « imprimantes 3D avancées pour utilisateurs débutants ». Elles apportent toutes deux des fonctionnalités que l’on trouvait auparavant sur des imprimantes plus coûteuses. Sans doute un signe de la diffusion plus généralisée de ces technologies. Ou bien est-ce les fabricants qui ont trouvé un moyen de les produire pour moins cher ? C’est en tout cas une caractéristique des marques basées à Shenzhen, puissance manufacturière s’il en est.
Pour résumer, nous avons donc deux machines de deux grandes entreprises qui essaient de proposer la même chose au même prix… Il y en a-t-il une qui s’en sort mieux que l’autre ? Ou bien est-ce kif-kif bourricot, comme on dit dans notre si belle langue ? Une chose est sûre, on n’a pas fini d’en entendre parler, au moins pour ces deux prochaines années !
Les deux fabricants ont choisi de ne pas trop rentrer dans les détails pour leur carte mère.
Tandis que le nouvel extrudeur de la Creality se voit doté d’un joli nom assez accrocheur, la carte mère doit se contenter de la simple désignation « CR-FDM-v2.4.S1_v301 ». Il s’agit très certainement d’une variante des cartes 32 bits 2.4.x de la société (l’Ender 3 V2 utilise la 4.2.2). Elle est équipée de pilotes de moteurs pas-à-pas « silencieux », sans plus d’informations. Nous n’avons pas pu creuser la question nous-mêmes, car les pilotes sont cachés sous les dissipateurs et la pâte thermique. Nous avons aussi tenté de demander directement à Creality, mais nous n’avons jamais reçu de réponse.
Si l’on se penche sur les précédentes offres de Creality, on retrouve la présence de pilotes TMC2208, TMC2209, ou TMC2225. On suppose donc que la S1 est équipée de l’un ou de l’autre de ces modèles. Vous aurez dans tous les cas du mal à toucher au firmware sans sortir les outils. La Linear advance, aussi géniale qu’elle soit, risque de vous coûter pas mal d’efforts et de modifications.
Côté Anycubic, la carte mère est une Trigorilla Pro A V1.0.4, développée par la marque. Nous avons réclamé plus de détails à son sujet, mais Anycubic nous a répondu ne pas être en mesure de divulguer la majorité des informations qui la concernent. Nous en resterons donc à ce que nous savons.
Les pilotes pas-à-pas (TMC2209 sur les axes X, Y et Z, et MS35775 sur l’E) sont soudés à la carte, ce qui limite beaucoup la possibilité de les remplacer. Mais ils fonctionnent tout de même en mode UART ou SPI, ce qui permet des fonctions un peu plus avancées, comme le homing sans capteur. C’est rare de retrouver une telle option sur une imprimante bon marché telle que la Kobra. En d’autres termes, cela signifie que l’imprimante ne possède aucune butée physique, optique ou autre le long de ses axes X et Y. Au lieu de cela, elle enregistre la résistance contre la tête d’impression lorsqu’elle atteint ses limites physiques et interrompt le mouvement. Habile.
Nos tests nous ont permis de découvrir assez rapidement que certaines valeurs par défaut, comme les eSteps et le débit devaient être modifiées avant de lancer les premières impressions. La Linear advance n’est pas non plus possible pour le moment, vous aurez besoin de personnaliser ou de mettre à niveau le firmware. L’interface utilisateur par défaut d’Anycubic et ses options se limitent aux éléments de base tels que le chargement du filament, le contrôle de la température, le mouvement, le nivellement et le Z-offset. Pour les réglages plus avancés, vous aurez besoin d’un logiciel hôte et de contrôle, comme OctoPrint ou Pronterface.
Les deux machines présentent des volumes d’impression très similaires, qui se situent tous deux dans la moyenne basse.
L’Ender 3 S1 de Creality présente un volume d’impression de 220 x 220 x 270 mm, qui diffère des Ender 3 précédentes en offrant 20 mm supplémentaires sur l’axe Z. Pas énorme.
Sur l’Anycubic Kobra, vous trouverez un volume d’impression légèrement inhabituel de 222 x 222 x 252 mm, soit 2 mm de plus sur chaque axe par rapport à la Creality Ender 3 V2. Assez rageant pour tous ceux qui aiment les chiffres ronds, soit dit en passant. On sent que le seul objectif ici était de faire un poil plus (ou deux poils plus, en l’occurrence) que l’Ender 3 S1. S’il vous en faut encore plus, regardez aussi du côté de la Kobra Max, qui offre un formidable volume d’impression de 400 x 400 x 450 mm. Par contre, notez que la Kobra Max n’a franchement pas grand-chose à voir avec la Kobra, attention à ne pas confondre.
Du reste, Kobra comme S1 devraient vous offrir suffisamment d’espace pour vous lancer dans l’impression 3D. De toute manière, il est rare qu’une impression couvre toute la surface du plateau. Si vous débutez, il est peu probable que vous ayez besoin de plus que ce qui est déjà offert par ces machines.
Les plaques d’impression sont très similaires, mais avec quelques différences tout de même. L’une n’est pas nécessairement meilleure que l’autre, c’est surtout une question de préférence. Dans les deux cas, il s’agit de feuilles d’acier à ressort qui se fixent magnétiquement au plateau chauffant et que l’on peut détacher très simplement puis fléchir pour retirer les impressions. En théorie, vous ne devriez plus jamais avoir besoin d’un grattoir avec ce type de système.
Alors, qu’est-ce qui les distingue ? La texture, qui est granuleuse sur la surface en PEI de la plaque d’Anycubic. Le PLA et le TPU en sont fans et restent englués dessus tels des ados sur TikTok. Le PETG peut toutefois s’avérer un peu plus délicat et montrer quelques problèmes d’attachement pouvant nécessiter une séparation plus énergique… un peu comme les ados et TikTok.
Pour le PETG, une technique consiste donc à déposer une petite couche de colle avant l’impression, mais vous constaterez tout de même que la surface granuleuse en PEI laisse une texture distinctive et, finalement, plutôt gênante, sur les premières couches. Nous avons eu l’occasion de tester cette plaque avec la Vyper d’Anycubic, et elle nous avait particulièrement agacés.
La plaque d’acier à ressort de Creality, quant à elle, est recouverte de PC et sa texture est beaucoup moins granuleuse. Elle reste texturée, mais elle n’est pas aussi rugueuse, ce qui devrait vous éviter de vous retrouver avec des premières couches à la surface proche de celle d’un parking à l’abandon. Selon nous, c’est la meilleure plaque d’impression que Creality ait proposée jusqu’à présent pour ses Ender 3. Elle offre une excellente adhérence sur tous les matériaux avec lesquels nous l’avons testée. Elle est également facile à mettre en place et à retirer du plateau, et les impressions se détachent généralement d’une simple flexion. Seul reproche : on aurait aimé des rails de guidage pour l’aligner plus facilement sur le plateau. Mais à part ça, rien à signaler.
Les deux machines proposent le nivellement automatique du plateau, mais ne disposent pas du même système de capteurs.
Creality se repose sur son système CR Touch, une version sans marque (si l’on veut…) de BL Touch. Il s’agit d’une sonde tactile en métal qui vient effleurer 16 points différents du plateau d’impression, tout comme le système BL Touch. Cela permet de détecter les irrégularités du plateau et de les compenser afin d’obtenir une belle surface plane sur laquelle produire vos impressions.
À ce propos, l’Ender 3 S1 dispose toujours de grandes molettes sous le plateau pour le nivellement manuel. Elles sont par contre absentes de l’AnyCubic Kobra, qui repose uniquement sur son système automatique pour obtenir des premières couches régulières.
Il s’agit plus précisément du système LeviQ, qui est présent sur toutes les dernières imprimantes de la marque. Contrairement au capteur tactile de la Creality, il s’agit ici d’une sonde inductive. Ce type de capteur produit un champ magnétique, et lorsqu’il s’approche suffisamment d’un objet métallique qui interfère avec le champ, il réagit.
Évidemment, cette solution marche beaucoup moins bien avec les plaques d’impression qui ne sont pas en métal… La distance de détection est courte, souvent de l’ordre de quelques millimètres, de sorte qu’une surface épaisse et non métallique comme le verre ne fonctionne pas bien. Ici, Anycubic utilise une feuille d’acier à ressort. Rien de particulièrement original, mais nous n’avons rien eu à lui reprocher lors de nos tests et, dans l’ensemble, c’est agréable de ne rien avoir à régler manuellement.
Côté interface utilisateur, les deux imprimantes sont dotées d’un écran LCD de 4,3 pouces. L’un est tactile, et l’autre non.
C’est Anycubic qui a fait le choix du tactile pour son interface, que l’on pourrait décrire comme l’exact opposé de notre équipe un lundi matin : brillante et réactive.Par contre, elle peut être un peu frustrante dans ses incohérences. Par exemple, pour régler la température, on saisit directement un chiffre. Mais pour relever la tête d’impression, c’est une autre affaire : elle ne remonte que par palier de 0,1, 1 ou 10 mm, et il faut donc tapoter l’écran à de multiples reprises.
On n’a pas ce problème avec l’Ender 3 S1, qui dispose simplement d’une molette de contrôle. Cette solution a l’avantage d’être facile à utiliser, avec des menus et des options clairs. Rien d’autre à signaler à ce sujet.
Les deux interfaces font ce qu’on leur dit, le reste est une question de préférence. Mais dans les deux cas, vous ne serez pas déçu. L’Anycubic a juste un peu plus de chance de vous agacer.
Même si ce point ne concerne pas directement l’interface utilisateur, nous tenons à évoquer le lecteur de carte SD sur chacune des machines. La S1 n’accepte que les cartes SD de taille standard, et on l’en remercie. La Kobra, quant à elle, est uniquement compatible avec les microSD, que l’on ne porte pas particulièrement dans nos cœurs pour leur fâcheuse propension à disparaître. Qu’elles tombent derrière une étagère ou glissent au fond d’un tiroir, vous avez autant de chance de remettre la main dessus que de retrouver le chemin des mystérieuses cités d’or. Autant vous dire qu’on les déteste. Pour les cartes SD, les fabricants devraient se contenter de la taille standard, point final.
Au menu, deux extrudeurs à entraînement direct, et pas des moindres.
Le nouveau Sprite de Creality nous a vraiment impressionnés lors de notre test en début d’année. Cet extrudeur présente un rapport de réduction de 3,5:1 et se dote de deux engrenages qui saisissent le filament pour le pousser vers la buse. Il pèse 210 grammes, soit seulement 60 grammes de plus que l’extrudeur Bowden de l’Ender 3 V2, ce qui est assez impressionnant. Capable de chauffer jusqu’à 260 C, il peut traiter des filaments comme le PLA, l’ABS, le PETG, le TPU et tout ce qui est considéré comme un filament grand public « de base ».
Lors de nos essais sur la S1, le Sprite nous a impressionnés par la simplicité de ses opérations de chargement et de déchargement du filament, et par sa constance. Nous n’avons rencontré aucun problème d’obstruction, pas une seule fois, ce qui est appréciable quand on connaît la difficulté de démonter les extrudeurs de ce genre. On retient donc la fiabilité et la constance du Sprite, qui est en cela particulièrement séduisant.
L’extrudeur direct de l’Anycubic a quant à lui quelques défauts, mais tout n’est pas à jeter, fort heureusement. Il nous rappelle un peu le Titan Aero d’E3D, même s’il se distingue par un bloc chauffant plus grand et un levier de libération du filament plus proche de celui de Bondtech. Notre reproche tient à une chose : les dents de l’engrenage mordent trop profond dans le filament et finissent pas accumuler de la matière. À la longue, cela réduit l’efficacité de l’extrudeur et on finit par devoir nettoyer le système à la brosse ou avec de l’air comprimé. On a vu mieux.
Un jour, notre Kobra s’est bouchée et nous avons été un court instant paralysés par l’angoisse à l’idée de devoir démonter l’extrudeur direct. Fausse alerte. La Kobra est en réalité assez facile à démonter et à bricoler. Dans notre cas, le problème venait du tube PTFE qui n’était visiblement pas de la bonne taille. Après l’avoir remplacé par le tube de rechange fourni et changé la buse, nous avons pu reprendre nos impressions sans problème. Plus de peur que mal.
L’une des principales différences entre les deux machines, c’est leur axe Z.
L’Ender 3 S1 de Creality possède un axe Z à double entraînement qui devrait améliorer la stabilité et la précision des impressions de grande taille. C’est d’ailleurs une modification largement répandue sur les anciennes imprimantes de la série Ender 3, et elle est selon nous d’autant plus appréciable sur une machine à extrudeur direct, car le poids supplémentaire sur la tête d’impression peut avoir certains effets secondaires. Creality a de toute évidence bien fait les choses, car nous n’avons rencontré aucun souci lors de nos tests.
Remarquez, l’axe Z de l’Anycubic Kobra ne nous a pas non plus posé de problème, et pourtant, il n’est entraîné que par une seule vis. Bien sûr, à choisir, nous aurions préféré qu’il soit doté du même système de double entraînement synchronisé que l’on trouve sur la S1. Comme nous le disions, cela n’a pas causé de souci pendant nos essais, mais rien ne nous dit que les problèmes ne viendront pas avec le vieillissement de la machine. Malheureusement, seule une utilisation prolongée pourra permettre de décider si vous avez fait le bon choix en optant pour l’Anycubic, du moins sur ce point précis.
Mais remettons les points sur les i : le double axe Z relève plus de l’option de luxe et ne garantit en rien une qualité d’impression supérieure. Nous n’avons rencontré aucun problème de qualité d’impression lié à des vibrations pendant notre utilisation de la Kobra, mais si c’était le cas chez vous, baissez simplement un peu votre vitesse d’impression. Cela devrait réduire suffisamment les vibrations pour que l’axe Z puisse gérer les choses confortablement. En réalité, ce double axe Z et la stabilité qu’il apporte n’ont sans doute pas d’effets notables sur les impressions, mais ça ne se refuse pas non plus !
Pour l’une comme pour l’autre de ces machines, il y a des chances que vous utilisiez Cura comme programme de découpe. Outre le fait qu’il s’agisse du slicer par défaut fourni pour les deux imprimantes (bien qu’il ait été redessiné aux couleurs de Creality pour l’Ender 3 S1), il a récemment été quelque peu rafraîchi. Il existe aussi actuellement une alléchante version bêta du nouveau Cura 5.0 qui devrait satisfaire votre soif d’expérimentation. Quelle que soit la version, Cura est un logiciel de découpe fiable et solide qui fait le bonheur des débutants comme des utilisateurs plus avancés. En l’occurrence, Anycubic n’a pas développé de slicer propriétaire pour la Kobra, et recommande donc Cura.
Pour le reste, les deux machines sont compatibles avec les alternatives les plus répandues, comme PrusaSlicer.
Malgré des spécifications assez similaires, il y a une différence de prix de environ 90 € entre les deux machines.
L’Ender 3 S1 de Creality coûte 351 € (bien que nous l’ayons vue plus chère à certains endroits) et la Kobra d’Anycubic ne coûte que 259 €.
Une imprimante 3D à extrudeur direct et nivellement automatique du plateau pour 259 €, c’est plutôt fabuleux. Anycubic parvient à proposer une bonne machine sans réclamer un bras à leur client. Respect. Bien sûr, un prix si bas implique quelques compromis notables.
Pour commencer, l’imprimante dans son ensemble fait un peu cheap, avec une présence marquée du plastique, sans parler des petites économies par-ci par-là sans lesquelles la Kobra aurait eu plus fière allure. L’axe Z unique n’est pas non plus idéal, et il reste à voir si cette décision ne se retournera pas contre les utilisateurs à l’avenir. Cependant, au vu de la machine et de l’expérience d’impression qu’elle offre, nous sommes impressionnés qu’elle ne coûte pas plus cher.
La S1 vous coûtera 90 € de plus, mais elle présente de meilleures finitions et imprime un peu mieux. Elle n’a pas besoin des petits réglages supplémentaires qui s’avèrent nécessaires sur la Kobra. Est-ce que cela vaut 90 € de plus ? À vous de décider.
La course est serrée entre ces deux-là, mais si nous ne devions en ramener qu’une à la maison, nous choisirions la S1. Sa plaque d’impression nous a davantage convaincus, et on adore l’extrudeur Sprite. Dans l’ensemble, elle est un peu plus facile à utiliser au quotidien, et il n’est pas nécessaire de la chouchouter ou de la régler pour obtenir des impressions de haute qualité. Elle marche, et c’est tout.
Mais 350 €, c’est beaucoup d’argent en 2022, particulièrement en cette période d’inflation. Personne ne devrait avoir de problème à trouver une autre utilité aux 90 € supplémentaires que coûte l’Ender 3 S1. Pour en revenir à la Kobra d’Anycubic, il s’agit d’une imprimante 3D de premier ordre pour un prix inférieur à 300 €, et elle ne manquera pas de faire le bonheur de beaucoup. Elle a beau faire un peu cheap et exiger quelques efforts pour libérer tout son potentiel, ses petits défauts (comparés à l’Ender 3 S1) sont vite pardonnés s’ils peuvent permettre de se payer un plein d’essence.
Licence : Le texte de l'article "Anycubic Kobra vs Creality Ender 3 S1: les différences" écrit par All3DP est publié sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0).
CERTAINS CONTENUS QUI S'AFFICHENT SUR CE SITE PROVIENNENT D'AMAZON. CE CONTENU EST FOURNI « EN L'ETAT » ET PEUT ETRE MODIFIE OU SUPPRIME A TOUT MOMENT.