La Creality Ender 3 est un phénomène. Jamais une imprimante 3D low-cost n’avait suscité autant d’intérêt. Mais quelle imprimante ! Dans cette évaluation complète, nous allons vous expliquer la raison de cet engouement.
La Ender 3 est une imprimante 3D en kit pré-assemblée de taille modeste. Elle se situe donc derrière la CR-10 dans la famille Creality. Le fabricant a également sorti la Ender 3 Pro, qui corrige les petits défauts de la Ender 3.
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Après avoir passé plusieurs semaines à imprimer et à bricoler la Creality Ender 3, nous avons été peu à peu séduits par cette imprimante 3D. Certes, nous avons vécu quelques rebondissements ici et là mais aucun n’était insurmontable. Pour faire court, étant donné son petit prix, la Creality Ender 3 est une imprimante 3D extraordinaire.
La Creality Ender 3 est l’une des machines les plus populaires actuellement sur le marché. Et pour cause. Elle dispose d’un volume d’impression de 220 x 220 x 250 mm, est équipée d’un plateau chauffant inspiré du BuildTak et offre des fonctionnalités pratiques comme la reprise de l’impression après une coupure de courant ou le conduit pour le filament étroit (ce dernier rend l’impression de matériaux plus facile). Même les imprimantes 3D plus onéreuses n’offrent pas toutes ces fonctionnalités…
Quant aux performances d’impression, la Creality Ender 3 a dépassé nos attentes initiales. Nous avons expérimenté avec du PLA, du PETG, de l’ABS, des filaments composites et flexibles, etc. Bien que nous ayons noté des problèmes d’adhérence et de warping (déformation) avec l’ABS et que nous en ayons peiné à imprimer avec un filament bois, en fin de compte, nous avons pu utiliser tous les matériaux.
L’imprimante 3D est facile à assembler et le calibrage, bien que manuel, est aisé grâce aux gros boutons. Une fois que le plateau est nivelé (vous aurez sans doute besoin de vous y reprendre à plusieurs fois), la Creality Ender 3 soutient la comparaison avec des machines coûtant bien plus.
Le problème le plus flagrant de la Creality Ender 3 est la base inégale, qui rend l’imprimante 3D bancale. Nous avons pu résoudre ce problème en plaçant une cale sous un des coins mais le problème initial est sans aucun doute une source d’inquiétude, la stabilité étant un critère primordial pour la qualité d’une imprimante 3D.
Hormis cela, nous n’avons pas grand-chose à critiquer. Certains matériaux comme l’ABS ont mal adhéré au plateau mais ce problème a été rapidement résolu en ajoutant une solution adhésive.
La Creality Ender 3 est une excellente option pour les débutants ou les makers ayant un budget serré. Cette imprimante 3D a certainement ses défauts mais son petit prix en fait un investissement rentable. À la différence d’autres options pas chères telles que l’Anet A8, la Creality Ender 3 délivre des impressions de qualité à peine assemblée. Cerise sur le gâteau, la communauté toujours plus étendue qui gravite autour de cette imprimante 3D crée de nombreuses modifications et upgrades.
Il existe sans aucun doute de meilleures imprimantes 3D disponibles sur le marché, mais aucune ne semble allier qualité et petit prix aussi bien que la Creality Ender 3. Ce modèle requiert peut-être plus de bricolage et une certaine dose de patience pour obtenir une qualité d’impression idéale mais le potentiel impressionnant de cette imprimante 3D à petit prix en vaut la peine.
Ne tournons pas autour du pot. L’une des caractéristiques les plus attrayantes de la Creality Ender 3 est son prix incroyablement bas. Bien que le coût varie légèrement selon le fournisseur auprès duquel vous l’achetez, cette imprimante 3D est actuellement disponible pour moins de 190 €. En ce moment, dans certaines boutiques en ligne, la Creality Ender 3 est même moins chère que son prédécesseur, le bien nommé Ender 2.
Les différences de design entre la Creality Ender 3 et la Ender 2 sont mineures, mais méritent d’être mentionnées. La dernière itération conserve encore son style inspiré de la CR-10, avec des pièces en aluminium comprenant le cadre et la vis d’entraînement simple de l’axe Z, sur le côté gauche du cadre. Cependant, contrairement à son prédécesseur, qui présentait un style en porte-à-faux laissant le rail de l’axe X se déplacer sans support, la Creality Ender 3 complète la boucle et referme le cadre.
Le Creality Ender 3 dispose d’un plateau chauffant de taille intéressante (220 x 220 x 220 x 250 mm, soit près du double de celui de l’Ender 2). Il est couvert d’autocollant BuildTak, ce qui devrait permettre de réduire le nombre d’impressions qui se détachent du plateau en cours d’impression.
Autre caractéristique impressionnante de la Creality Ender 3, elle est capable de récupérer complètement et de reprendre une impression après une coupure de courant ou une déconnexion. C’est un exploit rendu populaire par l’imprimante 3D Prusa i3 MK3, mais le fait que cette fonctionnalité ait été implémentée dans une imprimante 3D de moins de 200 € la rend digne d’être mentionné.
Sur le côté droit du cadre de la Creality Ender 3, se trouve un écran LCD avec une molette pour les réglages de la machine. C’est le design d’interface typique pour les machines de Creality et si vous avez utilisé l’un des modèles plus anciens de l’entreprise, vous ne serez pas dépaysé. Néanmoins, contrairement à la CR-10, ce panneau de contrôle est attaché à l’imprimante 3D et non pas inclus dans un boîtier séparé, ce qui rend l’ensemble plus compact et portatif.
Toutes ces caractéristiques rendent la Creality Ender 3 assez convaincante, mais l’impression parle bien plus que des mots. Nous avons donc décidé de mettre à l’essai cette imprimante 3D en la construisant et en lui faisant passer un ensemble de tests.
Comme nous l’avons noté, la Creality Ender 3 est une imprimante 3D assez compacte, et l’emballage va dans le même sens. Nous avons été assez étonnés de voir à quel point le colis était petit pour une machine semi-assemblée ayant un volume de construction de cette taille. Notre unboxing a commencé avec un peu de légèreté et d’humour, car l’avis d’expédition sur le côté de la boîte avait une demande étrange : « Beat the British rules ». (Battez les règles anglaises).
Peut-être que Creality indiquait simplement que la Creality Ender 3 se conforme aux contrôles douaniers britanniques, ou peut-être qu’ils essayaient de saper le royaume séculaire. Dans tous les cas, cette erreur de traduction détend l’atmosphère. En déballant la Creality Ender 3, nous avons trouvé chaque pièce et outil soigneusement rangé dans un emballage en mousse.
Outre les pièces de l’imprimante 3D, que nous aborderons dans la section suivante sur l’assemblage, voici ce que l’équipe de Creality a fourni dans la boîte :
Pour une imprimante 3D dont le prix est inférieur à 200 €, nous avons apprécié de voir des accessoires comme des buses supplémentaires et un outil de nettoyage inclus dans l’emballage. Une fois que nous avons sorti toutes les dernières pièces de la boîte en carton, nous nous sommes attelés au montage de la Creality Ender 3, étape tant attendue.
Jetez un coup d’œil à notre vidéo détaillée sur l’unboxing et l’assemblage ci-dessous. Continuez votre lecture pour découvrir comment nos premières impressions avec la Creality Ender 3 se sont déroulées.
La Creality Ender 3 est considérée comme une imprimante 3D en kit pré-assemblée, mais ne vous y trompez pas, cette machine nécessite une bonne dose de bricolage avant d’être opérationnelle. Comparée à la Creality CR-10, également considérée comme étant pré-assemblée, cette imprimante 3D prend plus de temps à monter. En fait, nous préférons étiqueter la Creality Ender 3 comme une machine semi-assemblée.
Le processus d’assemblage est détaillé dans une petite brochure livrée avec l’imprimante 3D, ne comportant que 12 étapes. Cela semble assez simple, mais quelques points manquaient de détails et d’explications, rendant le temps de construction un peu plus long qu’il aurait dû être. Si vous tenez compte à la fois de l’assemblage et du nivellement du plateau, il faudra compter environ 1 à 2 heures pour un novice.
Pour simplifier les processus, nous pouvons décomposer le montage de la Creality Ender 3 de la manière suivante : assemblage du châssis, assemblage de l’axe X, installation de la courroie, assemblage de la machine et câblage.
La première étape consiste à assembler le cadre avec les deux pièces en aluminium 20×40, qui seront fixées au cadre à l’aide de deux vis de part et d’autre. Nous avons constaté que le fait de tourner la base sur le côté facilite la tâche. Les emplacements pour les vis sont pré-percés.
Ensuite, l’étape 2 consiste à fixer le boîtier d’alimentation et l’écran LCD à la base. Encore une fois, il s’agit d’un procédé simple que le manuel d’instructions Creality Ender 3 décrit assez bien. Cependant, dans les étapes suivantes, les choses deviennent un peu plus difficiles, en particulier si vous construisez une imprimante 3D pour la première fois.
Une fois que l’écran LCD et l’alimentation électrique sont ajoutés à la base, la prochaine étape consiste à installer l’interrupteur de fin de course de l’axe Z et son moteur correspondant sur le côté gauche du cadre. L’interrupteur de fin de course Z doit être monté sur le côté du rail vertical à 32 mm exactement la base de la Creality Ender 3, en partant du bas. Il s’agit d’une étape critique, comme nous l’avons découvert plus tard : attacher le interrupteur de fin de course trop haut ou trop bas va gâcher tout le processus de calibration de la machine. C’est pourquoi nous recommandons fortement de se munir d’une règle pour cette partie, car la précision est la clé pour une imprimante 3D fonctionnelle.
Le moteur de l’axe Z est fixé directement à un support pré-installé à l’arrière du rail vertical gauche. La vis-mère est lubrifiée avec de la graisse, nous avons donc dû faire attention à ne pas l’enlever pendant l’installation. Veillez également à desserrer les roulements lors de l’installation du moteur de l’axe Z, car le rail ne fonctionnera pas correctement si ceux-ci sont trop serrés.
L’étape suivante est l’assemblage de l’axe X, qui peut également être délicat pour certains. Pourquoi ? Eh bien, deux rails dans le kit ont les mêmes dimensions, ce qui peut porter à confusion. Cependant, un seul a six trous pré-percés. C’est celui dont vous aurez besoin pour l’axe X, sinon vous allez vous arracher les cheveux et revenir en arrière dans les instructions pour trouver ce qui cloche. Le support gauche comprend à la fois le moteur de l’axe X et le moteur de l’extrudeur, ainsi qu’un étrange QR code renvoyant à Facebook qui semble légèrement hors de propos sur le cadre de la Creality Ender 3.
En commençant par le côté ouvert du rail de l’axe X, vous devez glisser le chariot en positionnant les roues en haut et en bas. Les roues doivent glisser doucement d’avant en arrière sur le rail. Si ce n’est pas le cas et que les roues ne sont pas correctement placées, vous devrez bricoler l’écrou excentrique derrière la roue du bas jusqu’à ce que celle-ci soit installée correctement. Vient ensuite l’assemblage du support de fixation et du tendeur de courroie, tous deux installés sur le côté droit du rail.
A ce stade, on commence à avoir une vraie imprimante 3D entre les mains, mais il faut d’abord installer la courroie GT2 sur l’axe X. Chaque extrémité de la courroie pré-mesurée est munie d’une bague de serrage dorée, qui sera positionnée dans des fentes sous le chariot de l’extrudeur.
Pour installer la courroie sur la Creality Ender 3, vous devez rouler soigneusement le chariot de l’extrudeur sur la courroie. Cette dernière glissera dans l’espace prévu à cet effet sous la roue. Procédez de la même manière pour la deuxième roue, en positionnant l’autre extrémité de la courroie sous le chariot. Il y a une poulie à chaque extrémité de l’axe X pour enrouler la courroie autour, ce qui assurera le mouvement régulier de l’extrudeur.
Comme nous le verrons dans la section suivante, nous avons rencontré des problèmes avec la longueur de la courroie, mais nous les aborderons plus tard. L’étape finale consiste à assembler toutes les pièces, ainsi qu’à monter le support pour la bobine sur le dessus du cadre.
Le manuel de la Creality Ender 3 est suffisant pour réaliser l’assemblage, mais trouver une bonne vidéo YouTube décrivant le montage accélérera également le processus et réduira le nombre d’erreurs. Dans la section suivante, nous passerons en revue le design de la Creality Ender 3 et le processus de nivellement du plateau d’impression.
Comme nous l’avons brièvement mentionné ci-dessus, la Creality Ender 3 partage le design minimaliste et populaire du joyau de l’entreprise : la CR-10. Cependant, la petite dernière du fabricant chinois a un plus petit volume d’impression et est plus compacte, notamment parce que le panneau de contrôle est fixé à l’imprimante 3D.
Le plateau de la Creality Ender 3 est placé sur une base qui contient à la fois la carte mère et l’unité d’alimentation. Ceci ajoute un grand degré de stabilité à la machine, à condition que celle-ci soit bien fixée au cadre le long des axes X et Y. De plus, le fait que la carte mère soit placée sous l’imprimante permet également d’éviter les câbles en sacs de nœuds et donne au produit fini un aspect élégant.
La Creality Ender 3 est également équipée de roues à rainure en V qui se déplacent le long des rails en aluminium, assurant ainsi un mouvement fluide pendant le processus d’impression. Globalement, nous avons été très impressionnés par le design robuste et compact, mais il y avait aussi quelques lacunes par endroits.
Le problème le plus flagrant que nous avons rencontré avec le design Creality Ender 3 était le léger déséquilibre de la base. Ce problème est peut-être juste lié au kit que nous avons reçu, mais après avoir passé un peu plus de temps à ajuster la base de l’imprimante 3D, nous avons continué à expérimenter une certaine instabilité. Pour résoudre ce dilemme, nous avons simplement inséré un petit morceau de papier pour égaliser les choses. Néanmoins, un défaut est un défaut, et la stabilité est sans aucun doute un élément critique dans la conception d’une imprimante 3D.
Ce style de cadre permet d’attacher des accessoires, des modifications et des améliorations à la Creality Ender 3 sans nécessairement nuire à la locomotion et aux performances d’impression.
Nous avons également constaté que la courroie de l’axe X, qui est pré-mesurée par Creality, était en fait un peu trop longue et s’est finalement détendue. Comme indiqué dans la section Assemblage, la courroie crantée est livrée avec des bagues dorées à chaque extrémité, ce qui est pratique pour le montage, mais pas pour réduire le jeu. Néanmoins, nous avons persévéré en ajoutant un collier de serrage au-dessus de la bague, ce qui a renforcé considérablement la tension de la courroie. En fait, si vous regardez le Benchy dans notre section Premières impressions, vous pouvez voir que l’ajustement de la courroie a permis d’obtenir une impression de meilleure qualité.
La Creality Ender 3 dispose également d’un système d’extrusion étonnamment bien conçu, utilisant un tube Bowden à l’embouchure étroite pour les filaments flexibles. Le système utilisé est efficace, mais il nous a été difficile d’insérer des matériaux dans le passage étroit. Parfois, nous avons constaté que le dévisser momentanément le tube rendait le processus plus facile.
Le processus de nivellement du plateau (qui est d’ailleurs manuel) utilise également une variante unique : des boutons gigantesques. Sous chaque coin de la plate-forme, vous pouvez trouver des boutons, faciles à tourner pour rendre le calibrage manuel aussi facile que possible. Ces molettes dépassent du dessous du plateau et sont étiquetées pour indiquer dans quel sens tourner pour lever ou abaisser le plateau.
Grâce au panneau de contrôle, vous pouvez déplacer les axes X et Y à chaque coin. Utilisez une feuille A4 pour déterminer si vous devez relever ou abaisser le plateau d’impression. Placez le papier sous la buse. Cette dernière doit légèrement frotter la feuille mais sans trop de résistance.
Le panneau de commande du Creality Ender 3 offre un large éventail de réglages, mais il est parfois un peu bancal. Nous avons constaté que le cadran utilisé pour choisir les réglages saute parfois et clique sur d’autres options, et que le panneau de contrôle lui-même se fige parfois ou est à la traîne. Sinon, l’écran LCD est un ajout bienvenu dans la famille Creality Ender et il est facile à parcourir.
Selon nous, certaines caractéristiques manquent encore à l’appel, la principale étant la possibilité d’extruder le filament. Lors du remplacement des filaments, il n’y a aucun moyen efficace d’éliminer le matériau précédent de la buse et s’il était possible d’extruder le filament via le panneau de commande, ce problème serait moins gênant.
Enfin, une petite note sur le son de la Creality Ender 3. Comparé à d’autres imprimantes 3D que nous avons testées ici à All3DP, nous avons trouvé cette imprimante 3D un peu bruyante, mais rien qui fera gronder votre maison. Cependant, les ronronnements mécaniques de cette imprimante 3D se feront certainement entendre si vous laissez la porte de votre bureau ouverte, c’est pourquoi nous avons pensé qu’il valait la peine d’en parler dans notre article.
Très bien, il est temps de passer à la partie amusante : imprimer en 3D avec la Creality Ender 3 !
Nous n’allons pas vous mentir, il y a eu quelques échecs d’impression et des ajustements ont dû être faits avant que cette imprimante 3D fonctionne parfaitement. Afin de tout régler au millimètre près, nous avons utilisé le Benchy, le test de torture pour les imprimantes 3D le plus populaire. Nous avons utilisé un filament PLA noir de chez MatterHackers pour effectuer ce premier test.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la première tentative a été pour le moins intéressante. Après un début difficile en ce qui concerne la qualité de la surface, l’extrudeur de la Creality Ender 3 s’est soudainement décalé et a déplacé l’impression. Cela a donné lieu à un modèle étrange d’un Benchy sur un Benchy, alors nous avons arrêté l’impression et nous avons réessayé.
La deuxième tentative a abouti à un Benchy complet et uniforme. La Creality Ender 3 a très bien géré les overhangs et les ponts, mais la surface présente un léger motif ondulé. Après nous être interrogés sur les raisons de ce souci, nous nous sommes finalement rendu compte que la courroie de l’axe X était un peu trop lâche. Comme nous l’avons expliqué plus tôt, nous avons ajouté un collier de serrage pour la tendre un peu plus et nous sommes repartis en mer.
Le Benchy final est sorti presque impeccable, même à une hauteur de couche de 0,15 mm. Notre troisième essai a permis d’obtenir une qualité exceptionnelle et a surmonté presque tous tes les difficultés que le 3DBenchy impose. La première couche était un peu écrasée, mais nous l’avons attribuée à un léger écart de calibrage.
Souhaitant apporter un peu de gaieté à notre collection d’objets imprimés, nous avons opté pour le filament bleu de MatterHackers afin d’imprimer un objet plus fonctionnel que nous connaissons bien : un mousqueton. Curieusement, nous avons soudainement fait face à des problèmes d’adhérence. Après avoir jonglé avec la température du plateau chauffant et le nivellement, nous avons décidé d’ajouter une couche de spray adhésif 3DLAC, ce qui a complètement résolu le problème.
Laissant de côté le PLA, nous avons aussi voulu essayer un matériau nécessitant des températures élevées comme l’ABS. Avec l’ABS vert de CCTREE, nous avons imprimé le Flexi Rex, un dinosaure rapide à imprimer et flexible, conçu avec de multiples articulations. Dans l’ensemble, l’impression avec l’ABS s’est déroulée sans un os, mais nous avons ensuite constaté qu’il y avait une petite fissure entre les couches au niveau de la tête du dinosaure, ce qui a soulevé des questions sur le matériau ou sur la capacité de la Creality Ender 3 à gérer l’ABS.
Une fois le calibrage et les réglages de la Creality Ender 3 perfectionnés, nous avons été très impressionnés par la qualité de nos impressions. Nous avons essayé d’imprimer un dernier modèle plus grand, le Waving Groot, avec du Corkfill, un filament à base de liège, produit par colorFabb. Nous avons fait tourner l’imprimante 3D pendant la nuit et lorsque nous sommes revenus le matin, nous avons découvert que l’impression avait échoué dans les dernières couches. Bien que Groot ait été partiellement décapité, la surface de l’impression restante est en fait remarquable, surtout pour un matériau difficile à imprimer comme le filament bois.
Nous continuerons certainement à expérimenter avec des matériaux plus spécifiques comme le filament bois, le TPU et le PETG lorsque nous aurons passé plus de temps avec la Creality Ender 3.
Après notre succès avec le PLA (malgré notre modèle de Groot interrompu par Thanos), nous avons décidé de corser légèrement les choses et d’imprimer avec des matériaux plus complexes. Nous avons commencé notre deuxième série d’impressions avec le filament 3D nGen Flex de Colorfabb, un matériau semi-flexible développé en collaboration avec Eastman Chemical Company.
La première impression que nous avons réalisée avec ce filament flexible gris était le porte-carte SD Cute Octopus, créé par le designer alpokemon. Vous pouvez insérer six cartes SD et deux cartes Micro SD dans ce modèle. Nous nous attendions à ce que la Creality Ender 3 rencontre quelques difficultés avec ce matériau semi-flexible mais nous avons été agréablement surpris par la qualité que nous avons obtenue sans avoir besoin de jouer avec les réglages. Quelques fils sont apparus ici et là (ce qui n’est pas surprenant avec le filament flexible) et le haut des fentes pour les cartes SD n’est pas parfait mais le print est malgré tout de bonne qualité.
Nous avons ensuite décidé de faire grimper les enchères et d’être plus ambitieux. Lorsqu’on imprime avec un filament gris métal, quoi de plus approprié que d’imprimer un robot ? Et pas n’importe quel robot : Bender, du dessin animé Futurama ! En faisant du lèche-vitrines sur Thingiverse, nous avons trouvé ce kit Bender génial, créé par le designer cerberus333 et composé de plusieurs pièces collées ensemble. Ce projet représentait un double défi pour la Creality Ender 3 : la taille du modèle est conséquente et la machine a dû imprimer 9 pièces avec le filament flexible en une seule fois. En d’autre termes, c’était le projet parfait pour tester le courage de l’imprimante 3D. Encore une fois, les résultats ont dépassés nos attentes.
Nous avons pu imprimer chaque partie du modèle sans erreur et sans aucun support. Quelques fils sont là aussi apparus et des imperfections mineures sont visibles au niveau des couches de la jambe droite et de l’antenne. Cependant, dans l’ensemble, l’impression est réussie. Une fois toutes les pièces collées ensemble, nous avons obtenu une superbe réplique de Bender (voir photo).
Laissant de côté le filament flexible, nous sommes passés à l’ABS et avons opté pour une bobine rose produite par CCTree. Après avoir cherché ce qu’il conviendrait d’imprimer dans ce ton, nous nous sommes décidé pour le majestueux modèle Crystal Cluster, conçu par SenseiRalph. La Creality Ender 3 a tout d’abord bataillé avec l’ABS.
Nous avons dû recommencer une demi-douzaine de fois pour que le filament adhère au plateau et ne se déforme pas mais après avoir appliqué une couche de spray adhésif, ces problèmes ont disparu. L’impression qui en a résulté est vraiment magnifique, c’est l’un de nos préférés parmi les prints réalisés avec la Creality Ender 3. Malgré un certain nombre d’angles complexes, la qualité de la surface des cristaux est proche de la perfection.
Le 3DBenchy n’a plus besoin d’être présenté : c’est le test chéri de la communauté de l’impression 3D lorsqu’il s’agit de torturer les imprimantes 3D. Nous en avons imprimé un pour évaluer la Creality Ender 3 mais avons voulu sortir des sentiers battus. Quoi de mieux pour cela que d’imprimer un support pour Benchy en forme de vague déchaînée ?
Lorsque notre route a croisé celle du Benchy at Sea, modèle conçu par nexnox, nous avons tout de suite su que nous devions l’essayer. Mieux encore, ce design allait parfaitement de paire avec notre matériau suivant, le PETG bleu transparent, de Rigid.ink. La Creality Ender 3 a géré le PETG avec splendeur. Cette vague imprimée en 3D est l’un des prints les plus cools que l’on ait vus récemment !
Pour finir, nous avons voulu donner une nouvelle chance au filament bois et avons imprimé un autre modèle de Groot. Cette fois-ci, la Creality a atteint le haut de la tête du personnage mais la buse s’est ensuite bouchée. Thanos : 2 ; le filament Corkfill de colorFabb : 0.
Concernant ce problème, la buse est probablement la coupable. L’imprimante 3D doit vraisemblablement être équipée d’une buse de meilleure qualité pour réaliser des objets avec des matériaux spéciaux tels que le filament bois. Bien sûr, nous avons été un peu déçu que la Creality Ender 3 ne puisse pas imprimer ce filament mais encore une fois, il est difficile de se plaindre quand on garde en tête que cette imprimante coûte moins de 200 €.
Voici un bref aperçu des particularités de la Creality Ender 3 :
Avant de conclure nos premières impressions sur la Creality Ender 3, nous avons voulu évoquer le logiciel, en particulier en ce qui concerne les réglages du Slicer. En parcourant le Web à la recherche de paramètres prédéfinis pour Ultimaker Cura, nous avons réalisé qu’il n’y avait pas de profil d’imprimante à ajouter au logiciel de découpe.
De plus, la clé USB fournie avec la Creality Ender 3 comprend un lien de téléchargement pour Cura, mais uniquement pour Windows. Par conséquent, comme notre rédacteur utilise un Mac, il n’avait aucun moyen de télécharger le Slicer à partir des ressources fournies par le fabricant. Un inconvénient ? En quelque sorte. Mais c’est aussi un problème pour lequel nous avons trouvé une solution facilement.
La Creality Ender 3 a en effet acquis une présence suffisante au sein de la communauté de l’impression 3D pour nous permettre de trouver sur YouTube des paramètres de découpe correspondant à nos besoins. Nous avons choisi ceux assez prometteurs mis en ligne par l’utilisateur KNOWLEDGE INFINITY. Après avoir entré la liste complète des paramètres d’impression, que l’on peut trouver dans la description vidéo, nous avons commencé à expérimenter avec les indications recommandées pour voir comment cela fonctionnait.
Voici quelques remarques importantes à garder à l’esprit lorsque vous ajoutez la Creality Ender 3 en tant qu’imprimante 3D FDM personnalisée à Cura. Tout d’abord, assurez-vous de changer le diamètre de la buse dans le menu principal, de 2,85 mm (la valeur par défaut) à 1,75 mm. Il est facile de sauter cette petite étape, ce qui aura pour effet de sous-extruder le filament et d’obtenir une impression globalement décevante.
Nous avons constaté que la majorité de ces réglages fonctionnaient extrêmement bien. Mais n’ayez pas peur d’expérimenter un peu jusqu’à ce que vous trouviez les résultats les plus satisfaisants pour vos propres besoins d’impression.
Bien qu’il s’agisse d’une imprimante 3D robuste et relativement performante, le Creality Ender 3 est disponible pour moins de 200 €. Si l’imprimante 3D a certainement ses défauts, ce prix exceptionnel nous incite un peu plus à les négliger pour écouter notre porte-monnaie.
Après avoir passé un peu de temps à assembler et imprimer sur la Creality Ender 3, nous pouvons recommander en toute confiance cette machine aux makers avec un budget strict, ou même aux débutants motivés qui veulent acquérir de l’expérience en assemblant une imprimante 3D FDM sans se ruiner.
Bien qu’il existe de nombreuses autres options qui offrent une meilleure qualité d’impression et une expérience plus intuitive, comme la Creality CR-10 ou l’Original Prusa i3 MK3, peu d’imprimantes 3D actuellement disponibles sur le marché sont aussi abordables que la Creality Ender 3.
Actuellement, le plus bas prix pour la Creality Ender 3 se trouve sur Banggood et Gearbest. Si vous êtes intéressé par cette imprimante 3D, cliquez sur le lien ci-dessous.
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