Pour une entreprise qui juge bon de proposer un total de 21 (oui, 21) imprimantes 3D à extrusion de filament partageant toutes plus ou moins les mêmes composants sans parvenir à déchaîner les foules 8 fois sur 10, Creality a encore la capacité de nous surprendre.

Prenez la nouvelle Ender 3 S1, par exemple : elle rejoint une série d’imprimantes 3D qui en compte déjà quatre (en omettant la furtive CR-6 SE), sans doute parmi les plus vendues au monde sur le marché grand public. Et pourtant, la S1 réussit à apporter de la fraîcheur à cette gamme déjà bien établie. Elle propose d’une part de réelles améliorations par rapport à notre chouchoute de la catégorie petit budget, l’Ender 3 V2. D’autre part, la hausse de prix d’environ 110 € est justifiée par l’ajout d’un extrudeur Sprite de Creality, parmi d’autres caractéristiques intéressantes.

En somme, elle donne aux makers plusieurs bonnes raisons de passer au niveau supérieur. Elle réussit là où la CR-6 SE a échoué en voulant proposer une Ender 3 « de luxe ». Les deux imprimantes partagent le même style et les mêmes caractéristiques, mais l’Ender 3 S1 bénéficie d’améliorations qui lui font prendre largement la main.

Voilà plusieurs semaines que nous testons l’Ender 3 V2. Découvrez nos conclusions ci-dessous.

Creality Ender 3 S1: test et avis

Verdict

Avantages

  • Le nouvel extrudeur direct drive est génial
  • Des impressions de qualité élevée et constante, sans effort
  • Le plateau en acier à ressort revêtu de PC fonctionne parfaitement

Inconvénients

  • Pas de rails de guidage pour le plateau magnétique
  • Instructions mal illustrées
  • Plus si abordable que ça

L’Ender 3 S1 est une machine facile à utiliser, bien conçue et fiable qui permet d’obtenir une impression de qualité constante avec très peu d’efforts de la part de l’utilisateur.

Elle est équipée d’un extrudeur en direct drive à double engrenage et d’une sonde de mise à niveau automatique du plateau, ce qui facilite l’alimentation en filament et la production des premières couches. L’ajout d’un deuxième moteur pour entraîner l’axe Z apporte de la stabilité et compense le poids supplémentaire sur l’axe X. La plaque d’impression est solide et adhère bien. Il suffit de la fléchir pour décoller les productions, mais elle ne se déforme pas pour autant et résiste bien aux impressions.

On aime aussi les petits détails. Par exemple, la S1 embarque un lecteur de carte SD plutôt que microSD, ce qui est bien plus pratique pour les impressions hors ligne. Par ailleurs, ses ports externes permettent d’ajouter des éléments à l’imprimante sans devoir la démonter.

La qualité d’impression est, comme nous l’avons constaté avec les précédentes Ender 3, toujours aussi excellente.

L’Ender 3 S1 est une machine facile à utiliser qui permet d’imprimer sans se casser la tête. Par contre, les instructions de montage ne sont pas très claires. Mais avec un peu de chance, vous recevrez une version révisée avec de meilleurs visuels.

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Creality Ender 3 S1 Commission perçue
Creality Ender 3 S1
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Creality Ender 3 S1: test et avis

La technologie

L’Ender 3 S1 propose beaucoup de nouveautés totalement absentes des précédents modèles. Elle partage la même forme, le même volume d’impression (ou presque, vous gagnez 2 cm sur l’axe Z), les mêmes capacités d’impression (260 °C pour le hotend, 100 °C pour le plateau), mais il s’agit désormais d’une imprimante en direct drive : l’extrudeur est monté directement sur la tête d’impression. Et pour assurer une alimentation fiable du filament, c’est en plus un extrudeur à double engrenage. Sans oublier la plaque d’impression en métal flexible et amovible, le nivellement automatique du plateau et le double moteur sur l’axe Z pour une plus grande stabilité lors de l’impression. 7

À quasiment tous les égards, il s’agit d’une nette amélioration par rapport à l’Ender 3 V2. Nous établissons une certaine comparaison avec la CR-6 SE, l’étrange imprimante de Creality lancée sur Kickstarter, qui s’écarte de la tendance des machines petit budget en faveur d’une version plus élaborée, avec un nivellement du plateau effectué via un système de cellules de charge, un extrudeur sur mesure, et d’autres fantaisies. Comme nous l’expliquions dans l’introduction, la CR-6 SE donnait le ton, mais c’est vraiment l’Ender 3 S1 qui parvient à faire mouche.

Même look, les nouveautés en plus.

Mais comment décrire la S1 sans un long aparté sur le « nouvel extrudeur » ? Le Sprite, comme l’appelle Creality, est le nouvel extrudeur de l’entreprise qui équipera au moins trois de ses nouvelles machines : la S1, ainsi que les prochaines Ender 3 S1 Pro et CR-10 Smart Pro, qui fonctionneront toutes deux à une température légèrement plus élevée afin de supporter des matériaux plus techniques. Le Sprite existe en tant que module à part entière : il peut également être acheté séparément pour moderniser les anciens modèles Ender 3.

Le Sprite va-t-il devenir la nouvelle référence des extrudeurs direct drive ?

Capable d’atteindre les 260 °C, le Sprite est taillé pour le PLA, l’ABS, le PETG, le TPU et autres filaments courants et faciles à manipuler. Le hotend semble se composer du bloc chauffant, du foyer et des buses standards de Creality, la principale différence étant le dissipateur thermique, qui s’étend vers le haut et s’intègre à la plaque de fixation de l’extrudeur. Le ventilateur de refroidissement souffle à travers tout le dissipateur thermique. Nous n’avons observé aucun problème d’obstruction durant nos essais, ce qui nous laisse penser que tout fonctionne comme il faut.

Un design efficace.

Comme nous l’avons déjà mentionné, la S1 est la première Ender 3 à être équipée d’un extrudeur direct drive : l’extrémité « froide » de l’extrudeur est montée directement sur l’extrémité chaude (le hotend) de la tête d’impression. Cette configuration a pour avantage de réduire la distance que le filament doit parcourir entre le point où le contrôle est exercé sur lui et celui où il fond. Pour dire les choses plus simplement, le direct drive permet d’éviter les situations où le filament se déforme ou se plie, ou encore les cas où la quantité de filament extrudée et fondue diffère du montant indiqué dans les commandes envoyées à l’imprimante. Autre avantage : il est beaucoup plus facile de charger le filament.

Vue de dessus du nouvel extrudeur Sprite.

Bien sûr, toute médaille a son revers : cette configuration pèse littéralement sur la tête d’impression, avec le moteur pas-à-pas et le système d’engrenage qui se déplacent désormais sur l’axe X. Creality insiste cependant sur la légèreté du Sprite, qui ne pèserait que 210 g. Comparé à la tête d’impression de l’Ender 3 V2, qui atteint les 150 g selon nos propres calculs, le Sprite relève de l’exploit pour Creality. L’ajout d’un deuxième moteur pas-à-pas (60 g en plus, tout de même) pour faire monter et descendre le portique de l’axe X sur l’axe Z est une décision intelligente pour tirer pleinement parti de l’équipement d’impression de la S1.

210 g pour ce petit bijou.

La carte mère de la S1 répond au doux nom de CR-FDM-v2.4.S1_v301 (et non, ce n’est pas le petit dernier d’Elon Musk). Au-delà de ça, Creality ne dévoile pas grand-chose sur ce nouveau composant. D’après son nom, nous pouvons supposer qu’il s’agit d’une variante des cartes 32 bits 2.4.x de la société (l’Ender 3 V2 utilise la 4.2.2), et comme toutes les autres cartes mères actuelles de Creality, elle est équipée de pilotes silencieux pour les moteurs pas-à-pas. Encore une fois, il n’est pas explicitement indiqué de quels pilotes il s’agit (nous avons demandé des précisions à Creality, sans succès), et ils sont enfouis sous des dissipateurs et de la pâte thermique que nous n’avons pas pris la peine d’enlever. Historiquement, les machines « silencieuses » de Creality embarquent les pilotes TMC2208, TMC2209, ou TMC2225, donc nous supposons que l’un d’entre eux (ou plusieurs) est présent sur le S1. Les pilotes ne sont généralement pas configurés pour un contrôle plus avancé du hardware, comme la « linear advance » (à moins de savoir manier parfaitement le fer à souder), et nous serions surpris que les choses soient différentes pour la S1.

La S1 est désormais dotée de deux vis de guidage, et donc de deux moteurs.

Une modification populaire sur les anciens modèles d’Ender 3 consiste à intégrer un « second axe Z » en ajoutant une autre vis de guidage et en l’entraînant soit grâce à une courroie reliée à la première, soit directement avec un moteur pas-à-pas dédié. Avec la S1, plus question de se compliquer la vie : elle intègre déjà deux vis de guidage et deux moteurs pas-à-pas, ainsi qu’une courroie de distribution sur le dessus pour maintenir l’alignement et la synchronisation du mouvement. Une caractéristique non seulement attendue depuis longtemps, mais aussi plus que nécessaire en raison de la hauteur de la S1 sur l’axe Z et de sa configuration en direct drive.

Toc toc ! Qui est là ? C’est la sonde CR-Touch !

Le nivellement automatique du plateau devrait déjà faire partie de la plupart des nouvelles imprimantes 3D, et c’est le cas sur l’Ender 3 S1. Lors du nivellement, la sonde CR-Touch contrôle 16 points du plateau, ce qui permet de compenser les irrégularités de surface pour produire une première couche vraiment magnifique.

Avec la nouvelle sonde, adieu les molettes !

Le processus de nivellement automatique du plateau se déclenche manuellement via le menu de l’imprimante, mais pour les grosses modifications de niveau, si elles sont nécessaires, la S1 comprend également des molettes aux quatre coins du chariot d’impression. En pratique, nul besoin de molette : nous avons laissé le système automatique faire son travail et légèrement ajusté la compensation de l’axe Z via l’interface utilisateur. Aucune autre manipulation n’a été nécessaire. Une expérience agréablement simple, comme il se doit. À notre humble avis, toutes les imprimantes devraient au moins disposer d’une option de mise à niveau automatique du plateau. À notre époque, le nivellement manuel paraît presque moyenâgeux.

Gagnez en souplesse avec la plaque flexible en acier.

Au-delà de la magie du nivellement automatique, parlons du plateau en lui-même, qui vient avec ses propres nouveautés. Alors que l’Ender 3 V2 utilisait un plateau en verre au revêtement de carbure de silicium, la nouvelle S1 embarque un plateau bien solide en acier à ressort revêtu de PC, qui se fixe magnétiquement à la plateforme. Cette plaque peut être retirée à la fin de l’impression et fléchie pour détacher facilement votre production de la surface.

Elle est beaucoup plus résistante que la feuille C-Mag qui équipe l’Ender 3 Pro. Disons qu’elle se rapproche plus de celle de l’Anycubic Vyper ou de l’Original Prusa i3 MK3S+ que des plaques d’impression de certaines imprimantes, qui relèvent davantage de l’aimant de frigo. Par contre, il peut être assez difficile de la réaligner parfaitement lorsqu’on la fixe à nouveau sur le plateau.L’interface utilisateur est similaire à celle de l’Ender 3 V2.

La façade avant de cette imprimante est bien organisée, ce qui ravira les personnes qui n’ont pas de temps à perdre. Tout d’abord, nous y trouvons une interface utilisateur très simple de 4,3 pouces, contrôlée par un bouton rotatif. Vous n’aurez aucun problème à vous repérer ou à la contrôler. Elle n’est pas très différente de celle de l’Ender 3 V2, et nous sommes donc surpris de la voir présentée comme « inédite ».

L’interface utilisateur s’éteint après 5 minutes d’inactivité dans le but de « protéger l’environnement », selon Creality. Ce n’est pas la première chose à laquelle on penserait pour s’attaquer au gaspillage dans l’impression 3D, mais chaque petit geste compte, sans doute.

La vie, c’est comme une boîte à outils, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Heureusement, vous trouverez également un emplacement pour carte SD de taille normale à l’avant de la S1. Ce n’est pas rien, car les cartes microSD comptent parmi les pires plaies de l’impression 3D, pour leur fâcheuse tendance à déserter la surface du bureau. Il en va de même pour la connexion de type USB-C, une petite touche bienvenue quand on pense aux câbles USB Micro-A et Micro-B, qui sont en voie de disparition aujourd’hui.

À droite des ports d’entrée se trouve le bon vieux tiroir à outils, parfait pour ranger des objets sans aucun rapport avec l’impression 3D. Cette fois-ci, nous avons opté pour des tablettes de lave-vaisselle car, pour une raison mystérieuse, nous sommes à court de biscuits dans nos bureaux. Déjà. Et l’année est à peine entamée… À part ça, tout va bien.

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Creality Ender 3 S1: test et avis

Impression et ergonomie

Une bonne imprimante 3D commence par de bonnes instructions. Creality affirme que l’Ender 3 S1 est livrée assemblée à 96 %, et la plupart de ses composants sont effectivement déjà montés. Mais il reste tout de même un peu d’assemblage à faire pour connecter le portique à l’unité de base de l’imprimante, ainsi que quelques autres pièces.

Si vous avez déjà possédé ou assemblé des imprimantes semi-assemblées du même genre, vous n’aurez aucun problème à effectuer ces quelques étapes. Mais si la S1 est votre première machine, comme ce sera sans doute le cas, vous risquez de maudire les instructions qui sont fournies avec. Le mode d’emploi que nous avons reçu était en effet erroné à certains endroits, difficile à déchiffrer sans avoir 10 à chaque œil, et accompagné de schémas quasi inutiles, car indéchiffrables. Vous vous en sortirez, mais pas sans un certain effort.

creality ender 3 s1 pla
La qualité est au rendez-vous, même en imprimant avec une vieille bobine de PLA.

Pour ce que nous considérons comme la nouvelle star de l’une des séries d’imprimantes grand public les plus populaires du moment, il est frustrant que Creality soit toujours à la traîne sur ce point. Toutes les imprimantes ne se valent pas en termes d’instructions. Elles ont beau atteindre des sommets toujours plus élevés en matière de convivialité et d’expérience utilisateur, la documentation qui les accompagne n’est pas toujours une réussite, au détriment des débutants.

Heureusement, les vieux loups de mer que nous sommes savons nous repérer sur ce genre de cartes indéchiffrables, et nous avons pu monter l’Ender 3 S1 assez rapidement. Pour les jeunes mousses, comptez entre une demi-heure et 45 minutes avant de pouvoir lancer votre première impression.

Niveau opérationnel, il n’y a pas plus simple que l’Ender 3 S1. Le nivellement automatique du plateau se fait très rapidement, et vous n’aurez peut-être même pas besoin d’utiliser les molettes sous la plateforme.

creality ender 3 s1 lion
Nous ne sommes pas zoologistes, mais ce lion a quelque chose qui cloche.

C’est parti

Pour démarrer les opérations, il suffit de lancer le préchauffage de l’imprimante en choisissant PLA ou ABS (ce dernier mode fonctionne également pour le TPU et le PETG) et d’introduire le filament dans l’extrudeur Sprite en maintenant le levier avec le pouce et en l’enfonçant jusqu’à ce que vous le voyiez sortir de la buse située en dessous. C’est facile et pratique, l’un des avantages de l’extrudeur en direct drive. Bien plus rapide que les derniers systèmes Bowden que nous avons pu tester récemment, notamment pour changer de bobine. Vous pouvez également vous servir des paramètres pour indiquer à l’extrudeur d’ajouter ou de retirer une certaine quantité de filament.

Pour préparer les fichiers d’impression, l’Ender 3 S1 est livrée avec Creality Slicer, un remaniement du célèbre logiciel de découpe Cura d’Ultimaker. Dans l’ensemble, il fonctionne comme celui-ci, mais pas dans sa dernière version. Ceux qui connaissent déjà bien Cura pourront remarquer quelques différences, notamment dans les paramètres et certaines opérations. Vous ne devriez pas avoir trop de mal à transférer un profil Ender 3 S1 vers Cura, ou créer un nouveau profil dans un autre logiciel populaire, comme PrusaSlicer.

Pour l’impression 3D de tous les jours, c’est-à-dire les projets simples et non expérimentaux, Creality Slicer est un slicer parfaitement adapté. Il est livré prêt à l’emploi avec un profil d’imprimante (des paramètres spécifiques prédéfinis pour la machine) pour la S1, ce qui signifie que vous n’avez pas besoin d’en créer un vous-même ou de vous échiner à charger des fichiers séparés avant de pouvoir commencer à imprimer.

Nous avons utilisé Creality Slicer pour tous nos tests d’impression les plus basiques et n’avons rencontré aucun problème. Les estimations de temps pour les impressions TPU étaient très éloignées de la réalité, mais il s’agit plutôt d’une caractéristique héritée de Creality Slicer.

creality ender 3 s1 petg
Quelques impressions PETG tout juste décollées du plateau.

Sous le capot

Si le PLA est le filament le plus basique en impression 3D, la S1 est la machine qui sait le faire briller. Le PLA imprimé sur la S1 avec les paramètres par défaut est bien propre et net : peu de défauts et peu de raisons de se plaindre. Bien qu’unidirectionnel, le refroidissement est fiable et assure pour les ponts et surplombs. Nous nous demandons si le flux d’air passant à travers le dissipateur thermique ne pourrait pas être dirigé vers la buse afin d’obtenir un refroidissement omnidirectionnel, ce qui permettrait une impression plus constante dans toutes les directions.

Pour le reste, nous n’avons rien trouvé à redire aux performances d’impression de la S1 : la précision et les détails correspondent à ce que nous attendons d’une imprimante de ce type. Sachant qu’elle ne pouvait chauffer au-delà des 260 °C, nous nous sommes contentés de tester le PETG, le TPU, et le PLA.

Bien sûr, nous sommes persuadés qu’il est possible de pousser un peu plus loin la S1 en termes de matériaux, avec un peu d’amour et une bonne connaissance des paramètres du slicer.

ender 3 s1 prints
Dans l’ensemble, une qualité d’impression… impressionnante.

Le nouveau plateau d’impression en métal est d’un poids satisfaisant, et les impressions se détachent du nouveau revêtement PC sans problème. Pour manipuler vos créations, il suffit de retirer la plaque et de la faire fléchir un peu : les objets se détachent en un tour de main. La texture est également relativement fine, pas aussi rugueuse que la plaque flexible au revêtement PEI de la Vyper d’Anycubic. Par contre, comme pour cette dernière, il n’est pas conseillé de s’y attaquer au grattoir, alors assurez-vous de bien définir votre Z-offset lors de l’impression pour éviter des ratages sur les premières couches.

Les utilisateurs de la S1 vont pouvoir commencer à s’intéresser au TPU, car l’extrudeur en direct drive offre certains avantages pour l’utilisation des matériaux flexibles. La S1 devrait donc prendre en charge les filaments souples aussi bien que les plastiques plus rigides. Le fonctionnement interne de l’extrudeur Sprite mérite que l’on s’y attarde, notamment parce qu’il s’agit du premier extrudeur à double engrenage : deux engrenages fraisés viennent mordre des deux côtés, assurant un transfert de mouvement beaucoup plus puissant de l’extrudeur au filament. Et le Sprite va encore plus loin, car Creality a utilisé un rapport de réduction de 3,5:1, ce qui augmente le couple de l’extrudeur pour pousser le matériau. Combinées, ces caractéristiques devraient permettre d’éviter au filament de rester bloqué ou de créer des obstructions. Il y a selon nous peu de risque que le Sprite se bouche, il faudrait vraiment lui faire subir des conditions extrêmes.

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Creality Ender 3 S1: test et avis

Alors, il vaut le coup ?

creality ender 3 s1 prints
Une excellente imprimante 3D

Nous entamions cet article en affirmant que Creality peut parfois surprendre avec des imprimantes qui, bien qu’un peu fades, vont au-delà de nos espérances. L’Ender 3 S1 est l’une de ces surprises. Il s’agit d’une véritable montée en niveau par rapport aux précédentes Ender 3, notamment grâce à ses nombreuses nouvelles fonctionnalités qui font défaut à toutes les autres Ender.

Tous les projecteurs sont notamment braqués sur le nouvel extrudeur Sprite, qui est tout simplement génial. Il est solide et fiable grâce à son double engrenage et son rapport de réduction, sans oublier qu’il permet de changer de filament en un clin d’œil. Les propriétaires d’imprimantes plus anciennes peuvent également en profiter, puisqu’il est vendu séparément et compatible avec les anciennes Ender 3.

Sinon, l’Ender 3 S1 vaut également le détour grâce à deux autres caractéristiques importantes. Tout d’abord, le nivellement automatique du plateau avec la sonde CR Touch, qui évite les premières couches irrégulières et élimine toute erreur de mise à niveau. Et deuxièmement, le plateau d’impression en acier à ressort revêtu de PC, une alternative bienvenue au verre texturé présent par défaut sur les dernières imprimantes de Creality.

Si vous possédez déjà une Ender 3/Pro/V2 et que vous aimez bricoler un peu, il n’est pas utile selon nous d’acheter la S1. Vous pouvez tout simplement optimiser votre machine en lui offrant un nouvel extrudeur Sprite, un double moteur pas-à-pas sur l’axe Z et une plaque flexible.

Et pour les ambitieux qui envisageraient d’upgrader la S1 elle-même, nous n’y voyons peu d’intérêt ni de potentiel. Votre argent serait sûrement mieux dépensé sur les Ender 3 moins chères affichant la même structure. Le rapport coût-performance de la S1 est indéniablement élevé. Une Ender 3 V2 optimisée pour égaler la S1 en utilisant des pièces fabriquées par Creality vous coûtera à peu près aussi cher qu’une S1 sortie d’usine. Si vous souhaitez investir dans une seconde imprimante pas compliquée et qui marche bien, la S1 fera bien l’affaire.

Après avoir fait connaissance avec l’Ender 3 S1, nous pouvons affirmer avec confiance qu’il n’y a plus aucune raison d’envisager d’acheter la CR-6 SE : 15 €, c’est tout ce qui les sépare. Et en ce qui concerne les autres imprimantes, nous attirons également votre attention sur l’Artillery Genius Pro, qui offre une expérience similaire (équipement, extrudeur direct et nivellement automatique du plateau) pour environ 30 € de moins.

L’Ender 3 S1 est une imprimante fabuleuse, mais elle n’a pas le même rapport qualité-prix que les précédentes Ender 3.

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Fonctionnalités

Extrudeur en direct drive Sprite

Rien à voir avec le délicieux soda aux agrumes, si ce n’est la fraîcheur qu’il nous apporte ! Ce nouvel extrudeur développé par Creality est censé offrir une force de poussée considérable pour un poids de 210 grammes seulement. D’après ce qu’on peut lire à son sujet, ses deux engrenages se chargent de saisir et de pousser le filament vers la buse, aidés par un rapport de réduction de 3,5:1. C’est relativement sophistiqué par rapport aux extrudeurs de style Mk8 que nous avons croisés par le passé chez Creality.

Reste à savoir si cette nouveauté se traduira par une extrusion de qualité, mais Creality la présente comme une solution intéressante pour la prise en charge des filaments flexibles. Nombreux sont les propriétaires d’Ender 3 qui ont modifié leur machine pour la passer en direct drive avant l’arrivée du Sprite, il est donc clair qu’une réelle demande existe pour cette configuration.

La S1 dispose également d’un capteur de filament et d’un mode de reprise d’impression, ce qui est en passe de devenir la norme sur toute imprimante 3D FDM digne d’intérêt.

Nivellement automatique du plateau CR-Touch

Nivellement automatique, deux mots qui font toujours plaisir. Le CR Touch de Creality consiste en une sonde tactile en métal qui vient effleurer le plateau en 16 points différents, un peu comme la sonde BL Touch. En théorie, cela devrait permettre de compenser toute incohérence dans la régularité du plateau. Les grosses molettes pour le nivellement manuel n’ont pas disparu et permettent de régler la perpendicularité générale du plateau, mais ce nouveau capteur à lui seul devrait vous promettre des premières couches uniformes.

Volume d’impression

La S1 vous offre 220 x 220 x 270 mm pour faire parler votre imagination. Elle est donc légèrement plus grande que l’Ender 3 V2 sur l’axe Z, de 20 mm très exactement. Un volume d’impression moyen, mais il n’y a rien de mal à cela. Si vous avez besoin d’un tout petit peu plus de place, les 235 x 235 x 270 mm de la Biqu B1 vous offriront légèrement plus d’espace latéral.

Et si vous êtes du genre à aimer éclairer copieusement la zone d’impression de votre machine et la faire fonctionner dans le noir, bonne nouvelle : Creality propose un add-on LED pour la S1. Sinon, si vous disposez d’un interrupteur chez vous, vous pouvez l’allumer. Surprise : votre plateau d’impression s’éclaire, et le reste de votre pièce également ! (Comptez sur nous pour toujours vous offrir les meilleures astuces.)

Potentiel de modularité

Creality tient à souligner que son extrudeur direct peut être retiré facilement et remplacé par une tête d’outil de gravure laser vendue séparément. Nous ne savons pas encore quelle sera la puissance de ce laser ni si d’autres têtes d’outils suivront. Si c’est le cas, on commencera à se rapprocher dangereusement de la Snapmaker. Cependant, à en juger par la CR-01 3-en-1 de Creality, qui semble avoir été abandonnée, nous n’avons pas beaucoup d’espoir de voir la société s’attaquer de sitôt à ce type de machine. Attendons de voir jusqu’où ira le fabricant, cela risque d’être intéressant.

Assemblage facile en 6 étapes

Pour une imprimante 3D semi-assemblée, la Creality Ender 3 S1 l’est plutôt bien : selon le fabricant, l’imprimante est déjà montée à 96 % au déballage. C’est un peu comme d’arriver en retard au travail et de dire à votre patron que vous étiez 96 % à l’heure. Bizarre. Bref. La S1 s’assemble en seulement six étapes, ce qui ne représente pas beaucoup de travail. Dans tous les cas, ce sera beaucoup plus rapide que de devoir monter l’ensemble de A à Z.

Plaque d’impression en acier à ressort et revêtement PC

Les plateaux d’impression en verre, ça passe ou ça casse (parfois littéralement), mais pas d’inquiétude avec l’Ender 3 S1 : elle est livrée avec une plaque en acier à ressort qui se fixe magnétiquement au plateau. Une fois l’impression terminée, vous pouvez la retirer et la plier légèrement pour décoller vos créations sans aucun effort. La qualité de ce type de plaque peut varier énormément. Nous en avons vu des bonnes comme des mauvaises, et sommes impatients de découvrir si la proposition de Creality tient la route.

Nouvelle interface utilisateur

On accueille une nouvelle interface utilisateur : un écran LCD de 4,3 pouces avec bouton rotatif pour sélectionner les options. Il rappelle celui de l’Ender 3 V2, la dernière imprimante produite par la société. C’est un peu un pas en arrière, quand on voit les nouveaux écrans tactiles qui ornent un certain nombre de machines récentes de Creality. Cependant, le fabricant indique dans sa documentation que la nouvelle interface permettra aux utilisateurs « de découvrir le contrôle par bouton ». C’est sans doute qu’il y tient particulièrement.

Autres caractéristiques

En plus de ce qui précède, voici ce qui vous attend avec l’Ender 3 S1 :

  • Double axe Z : pour des mouvements plus sûrs et plus réguliers sur l’axe Z grâce à un double entraînement synchronisé.
  • Carte SD standard : une caractéristique sous-estimée sur les imprimantes non connectées, si vous voulez notre avis : ça évite de perdre les microSD dans les poils du tapis. Alors le lecteur de carte SD standard sur l’Ender 3 S1, on adore.
  • Tiroir à outils : Une petite touche pleine d’attention. À vous de voir si vous vous en servez vraiment pour ranger vos outils ou pour y cacher votre réserve de biscuits.

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Fiche technique

Caractéristiques générales

Propriétés

  • Volume d’impression : 220 x 220 x 270 mm
  • Alimentation : direct drive
  • Tête d’impression : buse
  • Diamètre de la buse : 0,4 mm
  • Temp. max. du hotend : 260 °C
  • Temp. max. du plateau chauffant : 100 °C
  • Composition du plateau : feuille d’acier à ressort
  • Cadre : aluminium
  • Nivellement du plateau : automatique
  • Écran : LCD 4,3 pouces
  • Connexion : USB, carte SD
  • Mode reprise d’impression : oui
  • Capteur de fin de filament : oui
  • Caméra : non

Matériaux

  • Diamètre du filament : 1,75 mm
  • Filaments non-propriétaires : oui
  • Matériaux acceptés : grand public (PLA, ABS, PETG, flexibles)

Le logiciel

  • Slicers conseillés : Creality Slicer, Cura, Simplify3D, Repetier-Host
  • Système d’exploitation : Windows, Mac OSX, Linux
  • Format des fichiers : STL, OBJ, AMF

Dimensions et poids

  • Dimensions du cadre : 487 x 453 x 622 mm
  • Poids : 9,1 kg

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Imprimantes 3D comparables

Voici une petite liste d’autres imprimantes 3D qui pourraient vous intéresser. Il y a évidemment bien d’autres machines à découvrir, c’est pourquoi nous vous invitons aussi à jeter un œil à notre Guide des meilleures imprimantes 3D.

Creality Ender 3 V2

La Ender 3 V2 est très populaire, elle imprime bien et elle est facile à utiliser. Que demander de plus ? Elle est aussi un peu moins chère que la S1. Si vous ne voulez pas payer le prix de la petite nouvelle, la V2 fera aussi très bien l’affaire.

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Vyper d’Anycubic

Nous n’avons pas été convaincus par l’Anycubic Viper, mais il semble qu’elle ait séduit de nombreux autres utilisateurs qui ont visiblement eu une meilleure expérience que la nôtre. Vous voudrez peut-être lui offrir une chance vous aussi. Le nivellement automatique fonctionne à merveille, et le plateau est facile à retirer, mais la qualité d’impression et quelques autres problèmes nous ont laissés sur notre faim.

Anycubic Vyper
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Artillery Genius Pro

Comment faire plus smart qu’une imprimante Smart ? Peut-être en l’appelant Genius ? Ou encore mieux, Genius Pro ! La dernière version de la Genius d’Artillery dispose d’un extrudeur direct, du nivellement automatique du plateau, d’une carte mère 32 bits développée par Artillery et d’une grande plaque bleue portant son nom. Vous devriez pouvoir en obtenir une pour un peu moins cher que l’Ender 3 S1, si vous prenez le temps de comparer les revendeurs.

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Similar Printers

We’ve put together a little list of other 3D printers you might want to take a look at. Keep in mind there’s more in the 3D printing world to check out too, have a flick through our Best 3D Printers Guide.

Creality Ender 3 V2

A hugely popular machine that prints great and is easy to use and live with, there’s a lot to like about the Ender 3 V2. It’s a fair bit cheaper than the incoming S1, so if you don’t want to spend extra on the S1, this might well do the trick.

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Anycubic Vyper

The Anycubic Vyper disappointed us, but plenty of people seem to have bought one and had a more positive experience than we did, so perhaps you’ll want to consider it too. The automatic bed leveling works a treat, and the print bed is easy to remove, but the print quality and a few other issues left us with a sad face.

Anycubic Vyper
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Artillery Genius Pro

What’s smarter than Smart? Maybe a Genius? Maybe a PRO Genius? Artillery’s latest version of the Genius has a direct extruder, automatic bed leveling, a 32-bit mainboard developed by Artillery, and a big blue plaque with its name on. You should be able to get one for a little less than the Ender 3 S1, if you shop around.

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Licence : Le texte de l'article "Creality Ender 3 S1 : meilleure imprimante à moins de 500 €" écrit par All3DP est publié sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0).

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