C’est reparti, nous voilà de nouveau à l’essai sur une autre Elegoo Mars ! Avec sa Mars 3, Elegoo en est à sa sixième version de la gamme. Et depuis la sortie de la toute première, l’Elegoo Mars d’origine, la marque s’est imposée comme l’un des noms les plus populaires de l’impression 3D résine à petit prix. Pour ce dernier lancement, Elegoo a apporté un certain nombre d’améliorations au design éprouvé de l’ancien modèle.
Dotée d’un nouveau look élégant, d’un espace de travail plus généreux et d’un écran LCD 4K haute résolution (35 microns), la Mars 3 apporte un niveau de détail supérieur pour un volume d’impression encore plus important que ses prédécesseurs. C’est un bon début, mais ce n’est pas fini. L’imprimante 3D s’accompagne aussi d’un abonnement d’un an à ChiTuBox Pro, d’une valeur d’environ 150 €.
Le tout pour 315 € : il y a de quoi se réjouir. Nous avons eu l’occasion de nous familiariser avec l’imprimante, et après cette expérience, nous aurions du mal à retourner en arrière. Adieu le 2K, les looks trop cubiques, et les slicers non professionnels !
Lisez la suite pour découvrir notre avis sur l’Elegoo Mars 3.
Avec la Mars 3, Elegoo ne s’est pas contenté de nous offrir la machine la plus élégante de la gamme à ce jour : il l’a également dotée de plusieurs avantages non négligeables. Avec son volume d’impression de 143 x 90 x 165 mm, elle est plutôt grande pour une petite imprimante 3D résine, et son écran 4K lui permet par ailleurs d’imprimer à une résolution ultraprécise de 35 microns.
Bien que ces caractéristiques lui permettent de produire des impressions extrêmement détaillées, la différence avec ce que l’on peut attendre d’un écran 2K à la résolution de 50 microns n’est pas si notable. En y regardant de très près, on constate que les impressions à 35 microns présentent des arêtes légèrement plus nets, mais dans l’ensemble, le degré de détail est à peu près le même. Mais ne nous arrêtons pas là : la Mars 3 a bien plus à offrir qu’une haute résolution. Elle combine (presque) tous les meilleurs éléments de ses itérations précédentes, qu’Elegoo n’a pas manqué de perfectionner, dans le format toujours aussi efficace auquel la marque nous a habitués. Le tout dans son meilleur design jusqu’à présent. Une machine qui fait ce qu’on lui demande, un point c’est tout !
Pour 315 €, et avec sa fiche technique, son look, ses performances ergonomiques, et son abonnement inclus d’un an à ChiTuBox Pro (qui vaut à lui seul environ 150 €), la Mars 3 est bien plus qu’une bonne imprimante 3D : c’est une excellente affaire.
En imaginant son modèle commercial, au fond de son garage californien, Steve Jobs a sans doute eu l’idée du siècle : deux sorties par an, alternant entre un nouveau modèle et une version S. De fait, c’est un procédé enseigné aujourd’hui dans toutes les écoles de commerce.
Il semblerait qu’Elegoo se soit largement inspiré d’Apple pour développer sa propre approche commerciale, consistant à sortir continuellement des imprimantes très attendues et recherchées. Et ça fonctionne, même si les machines ne sont pas toujours à la pointe de la technologie. Ça nous rappelle vraiment une certaine marque… Mais, tandis que les iPhone reviennent à un design tout en angle (avez-vous vu l’iPhone 12 ?), Elegoo prend la direction inverse pour la Mars 3, en optant pour des atours plus arrondis.
L’habit ne fait pas le moine, et le look ne fait pas l’imprimante 3D. Peu importe l’apparence, nous direz-vous, tant que les pixels de l’écran LCD fonctionnent. Mais selon nous, il est important de faire un bref aparté sur l’évolution du design de la Mars, même s’il n’affecte en rien les capacités de la machine.
Bien plus carré, l’ancien look était tout à fait acceptable et ne présentait pas d’inconvénients en soi. Néanmoins, nous aimons ce petit changement de style, qui offre à la Mars 3 une silhouette galbée plus moderne et plus ergonomique. Si d’aventure il vous arrive d’imprimer dans une soufflerie (ce que l’on vous déconseille), vous pourriez trouver quelques avantages à ce design tout en courbe. Sinon, cela reste un choix purement esthétique. Et pourquoi s’en plaindre ?
Pour rehausser ce look déjà raffiné, nous aurions espéré un couvercle à charnière. Pour une raison obscure, nous y avons cru jusqu’au déballage. Notre première expérience avec un couvercle à charnière remonte à notre essai de la Bene 4 de Nova3D, et nous avions l’espoir, depuis, que d’autres fabricants reprennent l’idée. Cette solution permet en effet de soulever le capot d’un seul doigt, ce qui est bien pratique quand on a les mains gantées et couvertes de résine collante.
Outre les potentielles améliorations au niveau ergonomique, cette nouvelle forme peaufine le design de la Mars 3 et lui confère un aspect épuré et professionnel. La base de l’imprimante est la même, si ce n’est qu’elle abandonne le revêtement en tôle du modèle précédent au profit du plastique moulé par injection, pour des contours adoucis. Certains y verront peut-être une volonté de la part d’Elegoo de réduire les coûts, et donc une perte de qualité, mais dans tous les cas, cela ne nuit pas à l’apparence générale de la machine. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’existe qu’une seule imprimante 3D résine 4K comparable, la Phrozen Sonic Mini 4K, mais en termes d’aspect extérieur, c’est le jour et la nuit : la Mars 3 fait bien plus professionnelle.
Autre choix de design simple, mais astucieux : l’emplacement du bouton d’alimentation. Il n’est plus caché à l’arrière de l’imprimante, mais désormais bien en vue sur la face avant, juste à côté du port USB et sous l’écran tactile de 3,5 pouces. Ce n’est pas grand-chose, certes, mais ce vrai bouton d’alimentation ne fait qu’ajouter au look sophistiqué de la Mars 3. La cerise sur le gâteau aurait été de le concevoir en aluminium, et non en plastique.
Par contre, niveau wifi, ce n’est toujours pas ça … La nouvelle Mars devra encore se contenter de l’USB. On notera également l’absence d’un écran tactile incliné. L’écran des anciennes Mars était en effet toujours légèrement penché, ce qui, d’un point de vue esthétique, ne fait aucune différence. Mais quand on travaille dans un environnement ensoleillé (ce que l’on vous souhaite), cela facilite vraiment la lecture.
Bien sûr, Elegoo n’a pas seulement modifié l’extérieur de son imprimante. À l’intérieur, la Mars 3 a été entièrement revue, à commencer par sa plaque d’impression plus grande, sa cuve qui a été repensée, et son écran qui affiche une résolution supérieure, avec une nouvelle source de lumière juste en dessous. Par contre, on ne retrouve ni filtre au charbon actif ni joint en caoutchouc pour le couvercle, mais ce n’est en aucun cas une lacune selon nous. L’impression 3D résine constitue bien sûr une activité malodorante et potentiellement dangereuse, mais nous considérons depuis longtemps que ces deux caractéristiques ne sont que de la poudre aux yeux. Le filtre et le joint peuvent aider à filtrer une partie des mauvaises odeurs, mais pas les particules nocives. Dans tous les cas, mieux vaut porter un masque.
Évidemment, l’amélioration la plus notable réside dans la résolution de l’écran et, avec elle, l’amélioration de la qualité d’impression. Pour rappel, les imprimantes 3D résine MSLA fonctionnent en projetant de la lumière à travers un « masque » de pixels, ce qui permet de durcir la résine couche après couche, à mesure que se soulève la plaque d’impression. Pour la Mars 3, Elegoo a abandonné l’écran 2K autrefois présent sur ses machines au profit d’un 4K.
L’engouement pour les écrans monochromes, plus rapides, semblant s’essouffler (toutes les nouvelles imprimantes 3D en résine en sont désormais dotées), de nouveaux horizons s’ouvrent à nous. Parmi les petites imprimantes 3D résine, la première à quitter le port était la Sonic Mini 4K de Phrozen qui, comme son nom l’indique, est équipée d’un écran 4K (3840 x 2160 pixels) et peut imprimer à une résolution de 35 microns sur une surface de 135 x 75 mm.
Et la deuxième à mettre les voiles vers le monde merveilleux de la 4K est donc la Mars 3. Tout comme sa concurrente, elle imprime avec une précision de 35 microns, mais sur une surface plus vaste, de 143 x 90 mm. Pour ce faire, son écran contient donc plus de pixels, 4098 x 2560 pour être précis.
Une résolution de 35 microns représente, en théorie, environ un tiers de moins que ce à quoi nous ont habitués les imprimantes résine 2K existantes. Reste à savoir si une telle différence de résolution est perceptible à l’œil nu, et si cette augmentation a un quelconque effet sur la qualité d’impression de vos projets (nous y reviendrons plus loin), mais c’est assurément un pas dans la bonne direction. Il est probable que de nombreux concurrents suivront le mouvement, à l’image de l’emballement pour les écrans monochromes il y a quelques mois. À ce propos, l’écran de la Mars 3 est également monochrome, et allie donc précision et vitesse.
Bien qu’elle conserve à peu près le même encombrement que les Mars précédentes (227 x 227 x 440 mm contre 200 x 200 x 400 mm), la Mars 3 a pris du volume, mais au bon endroit. Nous parlons bien sûr du volume d’impression qui, fort de ses 143 x 90 x 165 mm, offre environ un tiers d’espace supplémentaire par rapport aux dernières versions. En comparaison, la Sonic Mini 4K, avec ses 135 x 75 x 130 mm, fait un peu pâle figure. En fait, la Mars 3 offre actuellement le plus grand volume d’impression de toutes les imprimantes 3D résine que l’on pourrait qualifier de « petites ».
Autre différence de taille, en plus du passage d’un écran de 6,08 pouces à 6,6 pouces : la Mars 3 arbore une plaque d’impression et une cuve de résine plus grandes.
Depuis qu’elles existent, les Mars ont abrité toute sorte de cuves, en métal, puis en acrylique, puis retour au métal… Nous ne reviendrons pas cette fois sur le débat consistant à savoir quel composant est le plus adapté. Nous nous contenterons de vous dire que la cuve de la Mars 3 est plus grande, fabriquée en aluminium, et présente de jolies courbes, comme l’imprimante elle-même. Elle est équipée d’un mécanisme à vis vertical, d’un indicateur de niveau de remplissage maximal et de quatre bosses saillantes, en son fond, pour protéger le film FEP contre les débris. Par contre, on déplore l’absence d’un petit bec verseur.
D’après notre expérience avec d’innombrables imprimantes 3D, il est rare que les fabricants ratent leur coup avec la cuve, quel qu’en soit le design. Pour autant, nous apprécions qu’Elegoo ait abandonné l’idée du système de fixation à glissière au profit d’un mécanisme à vis comparable à celui de la Saturn. Il s’avère bien plus facile de poser la cuve (potentiellement remplie de résine) verticalement, plutôt que de la glisser maladroitement sur le côté.
La cuve de la Mars 3 remplit ainsi la plupart des critères de base, même s’il aurait été judicieux de la doter d’un système pour aider à reverser la résine inutilisée dans son récipient.
Au-delà de son indécision caractéristique sur le composant de fabrication de ses cuves, il semblerait qu’Elegoo tienne à modifier la surface de la plaque d’impression à chaque nouvelle itération de la Mars. Sablée, concentrique, colorée… Elegoo a tout tenté. Cette fois-ci, le fabricant a bouclé la boucle en dotant sa petite dernière d’une plaque à la surface sablée.
Une bonne adhérence est essentielle pour l’impression 3D résine, surtout si l’on tient compte de l’augmentation de la force de traction due au volume d’impression plus important. Cependant, comme pour les cuves, nous dirons que, pour avoir testé de nombreuses imprimantes résine et leurs plaques d’impression, nous n’avons pas encore trouvé d’arguments concluants permettant de conseiller un type plus que l’autre. On retiendra par contre qu’il n’est pas toujours facile de retirer la plaque de son support, qui s’attache un peu trop, si l’on ose dire (en plus de n’être pas compatible avec les autres versions de la Mars).
Enfin, mettons en lumière les dessous de la Mars 3, en particulier la nouvelle source lumineuse qui se trouve en sa base. Si vous avez déjà quelques notions sur l’impression 3D résine, vous savez à quel point les rayons UV sont importants. Petite piqûre de rappel, pour les nouveaux : les ultraviolets passent à travers un masque de pixels et durcissent la résine qui se trouve juste au-dessus, ce qui permet, couche après couche, de créer l’impression.
Pour la Mars 3, Elegoo a opté pour une nouvelle et puissante source lumineuse LED COB (Chip-on-Board). Relativement récente, cette innovation présente un certain nombre d’avantages par rapport aux LED SMD (Surface Mounted Device) utilisées auparavant, car elle permet de regrouper les LED en grappes directement sur la carte de circuit imprimé. En conséquence, l’éclairage COB a un rendement lumineux élevé (en d’autres termes, il brille bien), surtout si l’on considère la nature compacte de la technologie impliquée. Autres avantages, qui sont d’autant plus précieux en impression 3D résine : une longue durée de vie de la lampe et une bonne efficacité thermique.
Bien qu’elle réduise considérablement le gaspillage d’énergie en évitant les hausses de température indésirables, la Mars 3 en génère encore beaucoup, les lumières s’allumant toutes les deux secondes pendant des heures. Pour y remédier, l’imprimante bénéficie d’un nouveau système de dissipation thermique amélioré. Selon Elegoo, celui-ci devrait maintenir l’intérieur de l’imprimante à une température optimale lors de son fonctionnement et contribuer à la longévité générale de la machine. Bien que nous ne puissions pas vraiment attester de la véracité de cette affirmation, nous n’avons rien trouvé pour la contredire lors de nos essais. Notez par ailleurs que la Mars 3 est légèrement plus bruyante que ses grandes sœurs, à cause des ventilateurs.
À l’image de toutes les Mars avant elle, l’Elegoo Mars 3 est très simple à installer, on n’est pas loin du plug-and-play. Pour commencer, vous devez mettre à niveau la plaque d’impression à l’aide d’une feuille de papier. Retirez la cuve, placez la feuille sur l’écran LCD, desserrez les vis de la plaque et descendez-la avant de resserrer les vis et de définir cette position comme le nouveau « zéro » de l’imprimante. Et c’est tout.
De plus en plus de fabricants se vantent aujourd’hui de proposer des imprimantes nivelées en usine, ce qui permet d’échapper à l’étape décrite ci-dessus. On pense notamment à la Bene4 Mono de Nova3D, ou à la récente Mega 8K de Phrozen. La Mars 3 ne fait pas partie de ces élues, mais c’est loin d’être rédhibitoire, car il s’agit après tout d’une opération que vous n’aurez à faire qu’une seule fois, en théorie.
Par contre, cela attire notre attention sur une difficulté qui se pose au cours du nivellement, à savoir le manque d’option pour déplacer l’axe Z. Certes, ce n’est pas un problème spécifique à la Mars 3, nous l’avons rencontré sur bien d’autres imprimantes résine. Et on ne peut non plus blâmer Elegoo, qui s’approvisionne en cartes à circuit imprimé auprès de CBD-Tech, la société qui produit la plupart des technologies intégrées présentes dans de nombreuses imprimantes résine. Malheureusement, l’interface utilisateur de ChiTu ne permet pas d’effectuer des pas de plus de 10 mm à la fois, et elle ne propose pas non plus de « bouton de hauteur maximale Z » : si vous voulez envoyer la plaque jusqu’en haut, vous devrez appuyer environ 17 fois sur le bouton « Up ». Pas très pratique.
Nous vous parlons ici de la Mars 3 actuelle, mais notre petit doigt nous dit qu’une version Pro ne devrait pas tarder à sortir, si l’on se base sur le cycle habituel des lancements d’Elegoo. Il convient toutefois de noter que la Mars 3 que nous possédons actuellement est déjà livrée avec une fonction Pro : un an d’abonnement gratuit au nouveau slicer ChiTuBox Pro, d’une valeur d’environ 169 $.
Nous avons récemment eu la chance de tester une version bêta de ChiTuBox Pro, et nous avons été assez intrigués par les nouvelles (et nombreuses) possibilités, les réglages, les fonctions astucieuses et les informations qu’elle fournit. Ces conclusions ont été confirmées par notre expérience avec la version complète lors de l’évaluation de la Mars 3. ChiTuBox Pro inclut ainsi la réparation et l’orientation automatiques, des paramètres de support plus avancés, et d’autres options qui, rassemblées, facilitent vraiment la préparation de l’impression.
Selon certaines rumeurs qui circulent sur internet, Elegoo (et CBD-Tech) essaierait, en incluant « gratuitement » un slicer payant, de forcer la main des utilisateurs en les obligeant à conserver l’abonnement sur le long terme. Nous ne sommes pas tellement portés à croire ces accusations. Nous avons d’ailleurs lancé le slicer ChiTu de base (1.9.0), qui semble en effet très rudimentaire après avoir goûté à la version Pro, et n’avons eu aucun mal à trouver le profil Mars 3. Lychee, autre logiciel de tranchage populaire et performant, ne propose pas de profil Mars 3 à l’heure qu’il est, mais nous sommes convaincus que la prochaine mise à jour règlera ce problème.
En d’autres termes, profitez en toute sérénité de la version Pro tant que vous y avez accès, puis vous déciderez, dans un an, si les 150 €/an en valent la peine. Selon nous, la version Pro permet vraiment de profiter d’une expérience optimale avec la Mars 3 (ou toute autre imprimante 3D résine compatible, d’ailleurs). Néanmoins, il s’agit évidemment d’une somme importante à débourser chaque année, et pour les utilisateurs amateurs, la version gratuite de Chitubox devrait être parfaitement suffisante. Seul réel danger à nos yeux : vous pourriez vous habituer aux fonctions pro et ne plus vouloir revenir en arrière.
Nouvelle Mars, même expérience utilisateur. L’un des principaux attraits de la Mars originale était son accessibilité, son indulgence et sa facilité d’utilisation, un aspect que le fabricant est parvenu à préserver et à affiner au fil de toutes ses itérations.
Oui, d’autres entreprises ont sorti des imprimantes 3D similaires, voire identiques (rappelez-vous que beaucoup d’imprimantes résine bon marché fonctionnent avec le firmware et l’hardware de ChiTu), qui rivalisaient avec les précédentes Mars en termes d’accessibilité et de facilité d’utilisation. Mais pour une raison inexpliquée, les utilisateurs semblent trouver un certain je ne sais quoi chez les imprimantes résine d’Elegoo. C’est un peu ce que les amateurs de FDM ressentent pour la série des Ender de Creality. Nul ne sait quel est leur ingrédient secret, mais une chose est sûre, Elegoo a trouvé la bonne recette.
Imprimer avec la Mars 3 ne saurait être plus agréable, d’autant plus qu’Elegoo a eu le bon goût de placer le bouton d’alimentation et le port USB sur la face avant de la machine. Mais nous aurions pu jouir d’une expérience encore plus professionnelle si, en plus de ChiTuBox Pro, elle disposait d’un accès wifi, et donc de la possibilité de transférer les impressions directement du slicer vers l’imprimante. Ça aurait été la cerise sur le gâteau. Mais là encore, il est fort possible que nous ayons droit à une version Pro sous peu, qui comblerait cette lacune (non pas que nous apprécions particulièrement devoir attendre une version Pro pour avoir accès à l’ensemble des fonctionnalités d’une machine).
En parlant de la version Pro : grâce aux nombreux petits assistants de ChiTuBox Pro, comme les fonctions d’orientation et de réparation automatiques, vous devriez subir moins d’échecs d’impression dus à une mauvaise découpe du modèle. De plus, le profil fourni (tant pour la version Pro que pour la version standard de ChiTu) est parfaitement réglé, il n’est pas nécessaire de modifier les paramètres. L’adhérence est impeccable, sans que l’objet reste collé à la plaque, ce qui pourrait l’endommager au moment de le retirer. De fait, les pièces imprimées étaient suffisamment souples pour que le décollage et le retrait du support se fassent sans difficulté, quelle que soit la résine utilisée lors de nos essais. Vous n’avez qu’à lancer l’impression, la Mars 3 s’occupe du reste. Aussi simple que ça.
Mais attention, la prudence est de mise une fois l’impression terminée, quand vous retirez la plaque de son support. Comme nous l’avons mentionné plus haut, elle est très bien fixée, voire un peu trop, et il faut parfois la secouer légèrement pour la détacher. Naturellement, ça n’est pas très pratique quand la cuve de résine juste en dessous commence à suivre le mouvement. Nous ignorons s’il s’agit d’un défaut isolé propre à notre unité, ou s’il concerne toute la production. Dans tous les cas, faites bien attention, si vous voulez éviter de renverser de la résine partout. C’est vraiment la seule chose que nous pouvons reprocher à la Mars 3 niveau impression. Ça, et le fait que ChiTuBox se trompe, encore une fois, sur la durée d’impression estimée, même avec les paramètres par défaut. Heureusement, une fois le projet chargé et l’impression lancée, le temps correct s’affiche bien sur la Mars 3, ce n’est donc pas catastrophique.
Par nature, les impressions en résine sont très détaillées, mais pour aller plus loin dans la comparaison, nous avons ressorti du placard l’une de nos nombreuses Mars qui y sont remisées. Notre mission, après un rapide dépoussiérage : vérifier si la Mars 3 produit en effet des impressions 30 % plus précises. Pour cette expérience, nous avons opté pour la Mars 2, dernière version en date et la plus différente physiquement de la Mars 3 (bien que son aspect n’affecte en rien l’imprimante, évidemment).
En nous penchant sur les impressions produites, l’écart ne nous a pas sauté aux yeux. Certes, la Mars 3 produit des détails plus fins, mais les imprimantes 2K, avec leur résolution de 50 microns, fournissent déjà un tel niveau de précision que pour la plupart des projets, la granularité est plus que suffisante. En y regardant de près, l’amélioration de la qualité d’impression est surtout visible sur les arêtes, car le nombre plus élevé de pixels permet d’obtenir des extrémités plus nettes. Mais ne vous attendez pas à des différences considérables, surtout si vous comparez à l’œil nu. Si vous souhaitez imprimer des modèles très détaillés, ou si vous avez besoin d’une résolution élevée pour des applications professionnelles, la Mars 3 et ses 35 microns ne seront pas pour vous déplaire. Par contre, si vous bricolez à vos heures perdues, une telle précision n’est peut-être pas indispensable. Dans tous les cas, prenez le temps d’y réfléchir.
L’Elegoo Mars 3 peut se targuer d’un écran 4K et de la capacité d’imprimer à une résolution de 35 microns. Sur le marché actuel, la seule autre imprimante 3D résine petit budget capable d’offrir la même granularité est la Phrozen Sonic Mini 4K. Et en comparaison, la Mars 3 la surpasse sur tous les plans. Plus généreuse au niveau des dimensions de la plaque d’impression et du volume, elle l’emporte aussi dans la catégorie look et ergonomie. Ajoutons qu’elle coûte actuellement 50 € de moins et qu’elle s’accompagne d’un abonnement gratuit d’un an à ChiTuBox Pro (d’une valeur de 150 €). Le calcul est vite fait.
Si vous ne vous souciez pas trop de la résolution (un argument valable, car il n’est pas facile de repérer à l’œil nu la différence entre du 35 et du 50 microns), mais que vous recherchez une machine à l’allure soignée, bien équilibrée, qui allie tous les meilleurs éléments de ses itérations précédentes dans son meilleur design à ce jour, alors nous vous conseillerions la Mars 3. Non, elle n’est pas parfaite à 100 %, et il lui manque quelques fonctionnalités mineures, comme la connexion wifi, mais elle reste une excellente imprimante 3D résine qui travaille de manière fiable et rapide.
Enfin, si vous voulez simplement essayer le nouveau ChiTuBox Pro pendant un an, que vous avez un peu d’argent de poche à dépenser, et que vous vous laisseriez bien tenté par l’une des meilleures imprimantes 3D résine actuellement disponibles, la Mars 3 pourrait également vous convenir.
C’est bien simple : tout le monde peut y trouver son bonheur, et on ne saurait que trop vous la conseiller.
Don’t you know, pump it up. You’ve got to pump it up. Petite références aux années 2000 avec ce morceau de Danzel, aux paroles qui s’appliquent parfaitement à la philosophie d’Elegoo pour la Mars 3. On passe un ainsi d’un écran 2K à un écran 4K bien repumpé.
Il ne faut pas chercher bien loin la raison de cette upgrade, il suffit de voir le nombre d’imprimantes 3D résine petit budget dotées d’écran 2K : elles dominent le marché actuel. Les Mars ne faisaient pas exception, jusqu’à la Mars 3 et son écran 4K, qui lui permet de sortir son épingle du jeu et de se démarquer de ses prédécesseurs (et concurrentes).
Avec 4098 x 2560 pixels répartis sur son écran de 143 x 89,6 mm, l’imprimante offre une résolution de 35 microns, ce qui est considérablement mieux que les 50 microns que vous obtiendriez avec un écran 2K (qui, répétons-le, a la main mise sur cette catégorie de machines). Cette précision permet de réaliser des impressions magnifiquement détaillées, mais pour la plupart des modèles et des projets courants, la différence sera difficile à déceler sans microscope.
À vrai dire, la Mars 3 n’est pas la première imprimante résine à offrir la 4K et une résolution de 35 microns (merci à la Phrozen Sonic Mini 4K), mais se distingue en alliant ces deux avantages à un volume d’impression plus généreux.
Avec ses 143 x 89,6 x 175 mm, elle offre une capacité d’impression nettement supérieure à celle de la Mini 4K (135 x 75 x 130 mm), et elle est également plus grande que les précédentes itérations de Mars, tout en conservant un faible encombrement.
En d’autres termes, vous pouvez désormais imprimer des modèles encore plus grands avec des détails encore plus fins. Ce serait dommage de s’en priver.
La Mars 3 possède une puissante source lumineuse COB dissimulée sous l’écran monochrome. Bien qu’une source lumineuse puissante et uniforme soit essentielle à l’impression 3D résine, elle génère également beaucoup de chaleur indésirable. Pour contrer ce problème, la Mars 3 accueille un nouveau système de dissipation thermique amélioré. Cette solution devrait permettre de maintenir l’intérieur de l’imprimante à une température optimale lors du fonctionnement et contribuer à la longévité générale de la machine.
La Mars 3 s’accompagne d’un an d’abonnement gratuit au nouveau slicer ChiTuBox Pro, d’une valeur d’environ 150 €.
Comme l’imprimante est actuellement disponible pour un peu plus de 300 €, c’est vraiment une bonne affaire. Nous avons récemment eu la chance de tester ce nouveau slicer, et avons apprécié ses fonctionnalités inédites et la fluidité du workflow. Tranchage multiparamétrique, réparation professionnelle tout-en-un des modèles, amélioration du placement automatique des supports… Tout cela (et bien plus encore) pour 150 € par an, en temps normal. Avec la Mars 3, c’est gratuit, autant en profiter le temps que ça dure (un an).
Bien entendu, vous pouvez également utiliser l’imprimante avec le slicer ChiTuBox de base, ou tout autre logiciel de découpe open source, tel que Lychee.
Rien de surprenant à trouver un écran tactile sur une imprimante 3D, mais cela fait toujours plaisir, d’autant plus qu’ici, l’interface utilisateur est assez géniale.
Et en parlant de fonctionnalités sympas, on aurait aimé aussi trouver le wifi et le contrôle à distance de l’imprimante. Malheureusement, la Mars 3 ne dispose que de la connectivité USB, et nous avons la nette impression que l’absence du wifi pourrait être le signe avant-coureur de l’inévitable sortie d’une version Pro dans un avenir proche. On se contentera donc pour l’instant de faire des allers-retours entre l’imprimante et l’ordinateur, comme il se doit.
Parmi les autres fonctionnalités de la Mars 3, citons également :
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre guide des meilleures imprimantes 3D résine petit budget. Ces imprimantes 3D peuvent également vous intéresser :
La Sonic Mini 4K de Phrozen a été la première à apporter la 4K et une résolution de 35 microns aux imprimantes 3D résine petit budget de taille moyenne. Avec un volume d’impression de 135 x 75 x 130 mm, elle est considérablement plus petite que la Mars 3.
La Mars 2 Pro d’Elegoo peut imprimer aussi vite, mais pas aussi grand ni de manière aussi détaillée que la nouvelle Mars 3. Avec son écran 2K et sa résolution de 50 microns, c’est une bonne alternative si vous ne recherchez pas le niveau de précision de la petite dernière. Si vous préférez le vert et que vous n’êtes pas gêné par certains choix de conceptions mineurs, l’Elegoo Mars 2 est tout aussi puissante.
Comme la série Mars 2 d’Elegoo, la Bene4 Mono présente une résolution de 50 microns et un volume d’impression de 130 x 80 x 150 mm. Bien qu’elle ne soit pas capable de réaliser des impressions aussi détaillées que la Mars 3, elle offre de nombreuses caractéristiques ergonomiques, comme la plaque d’impression nivelée en usine, une connexion wifi, et le contrôle à distance, ainsi qu’un couvercle en acrylique à charnière.
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