Tandis que nous testons pour la deuxième fois en deux mois une nouvelle Elegoo Saturn, nous voilà envahis par une impression de déjà vu (pas vous ?). Heureusement, contrairement à l’Elegoo Saturn S, qui était aussi redondante que les réveils de Bill Murray dans Un jour sans fin, nous avons cette fois-ci le droit à une vraie nouveauté, la bien nommée Elegoo Saturn 2. Notez le « 2 » : c’est une suite, pas à un remake.
Au-delà de son nouveau corps d’athlète, l’Elegoo Saturn 2 affiche de nombreux changements que nous aurions aimé trouver dans la Saturn S. Pas trop tôt !
Avec son volume d’impression de 219 x 123 x 250 mm, la Saturn 2 est plus grande que la S, et elle peut imprimer à une résolution XY de 28,5 microns grâce à son écran 8K. Elle se distingue également par sa nouvelle coque, qui s’accompagne d’améliorations en termes de facilité d’utilisation. Et, comme le veut la tradition Elegoo, elle reste abordable : environ 550 € si vous profitez de l’offre actuelle. En dehors de cette promotion, le prix n’est pas beaucoup plus élevé : environ 600 €.
La Saturn 2 est actuellement disponible en précommande. Les premiers à avoir commandé verront leurs imprimantes arriver en juillet. Les lots suivants seront livrés en août et septembre, avant une sortie plus large.
Elegoo a eu la gentillesse de nous fournir dès les premiers jours une unité de la ligne de production, que nous nous sommes empressés de mettre à l’épreuve. Nous vous dévoilons notre verdict dans la suite de cet article !
L’Elegoo Saturn 2 fait partie de la première vague d’une nouvelle ère de l’impression 3D résine : plus besoin de choisir entre volume et résolution. Avec son écran 8K et son formidable volume d’impression de 219 x 123 x 250 mm, la petite nouvelle fait d’une pierre deux coups.
L’imprimante apporte aussi des améliorations sur le plan de l’ergonomie, notamment avec une protection d’écran, un mécanisme de retrait de la plaque d’impression plus facile à manipuler, et un système de filtration de l’air (avec possibilité de raccorder la machine à une solution de ventilation autonome plus efficace). Ajoutons à cela que la Saturn 2 s’enveloppe d’un nouveau design élégant et qu’elle ne fera pas un trou dans votre budget (elle coûte entre 550 et 600 euros).
Tous ces avantages, combinés au fait qu’il est désormais possible d’imprimer à une résolution ultra-élevée sans avoir à se contenter d’un volume d’impression microscopique, fait de l’Elegoo Saturn 2 la nouvelle imprimante 3D résine que nous attendions tous, et la chouchoute de cette saison.
On est totalement conquis par le nouveau design de la Saturn 2. À l’instar de la série Mars, qui affichait de nouvelles courbes avec la Mars 3, la Saturn 2 s’éloigne de l’apparence carrée de sa grande sœur en dévoilant des angles audacieux.
Cette refonte totale commence par le capot en acrylique, qui présente désormais un design plus moderne, plus acéré et plus ergonomique. Un look racé s’il en est. On retrouve toujours la griffe Elegoo, dans les éclats de rouge foncé qui strient l’imprimante et le couvercle couleur rubis. Le changement de design semble avant tout esthétique. L’habit fait l’homme, comme on dit, mais en l’occurrence, ce look sert aussi un autre but : grâce à son design tout en arrêtes, le couvercle est plus facile à manipuler et plus solide que les autres capots de forme carrée.
Le design du socle de l’imprimante n’est pas moins esthétique et sert également un objectif, bien qu’il soit plutôt question ici de l’emplacement du bouton. Comme sur la Mars 3, l’alimentation de la Saturn 2 n’est plus cachée à l’arrière de l’imprimante comme un simple interrupteur. On dispose désormais d’un gros bouton bien visible, au milieu de la façade avant. C’est tout de même plus pratique que de devoir le chercher à tâtons à l’arrière de l’imprimante (d’autant plus quand on travaille avec de la résine).
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup. Vu le nombre d’imprimantes 3D résine abordables sur le marché, ce sont ces petites choses qui peuvent faire la différence !
Le port USB, seul moyen de charger des travaux d’impression sur l’imprimante, se trouve sur le côté de la machine. La Saturn 2 n’a pas le wifi. Et bien que la Saturn de première génération disposait d’un port Ethernet, on n’en trouve plus chez sa cadette. À en juger par ce qu’on a pu lire en ligne, il ne manque à personne, bien que cela témoigne des lacunes de l’impression 3D résine sur le plan des capacités réseau (mais certains y travaillent).
S’il y a une chose qui ne manque pas chez l’Elegoo Saturn 2, ce sont les pixels. Pourquoi c’est important ? Pour l’expliquer, commençons par l’écran LCD 8K haute résolution de 10 pouces (sortez votre calculette).
On compte donc 7680 x 4320 pixels dans le nouvel écran LCD 10 pouces de masquage de la Saturn 2, ce qui équivaut à une précision XY de 28,5 microns. Cela fait plus que tripler la résolution de la Saturn original, qui possède un écran LCD 4K pour une précision XY de 48 microns. Si vous voulez créer des impressions extrêmement détaillées, une telle résolution, associée à un volume d’impression plus important, n’est pas négligeable.
La Phrozen Sonic Mini 8K, qui est actuellement l’imprimante de référence en termes uniquement de résolution, offre une précision de 22 microns. La Saturn 2 n’est pas loin derrière. Pouvoir obtenir un tel niveau de détails (vraiment impressionnant quand on l’a sous les yeux, croyez-nous) dans un volume d’impression si généreux, c’est assez incroyable.
Les pixels ne sont pas le seul point sur lequel la Saturn 2 a fait des efforts : elle a enfin sauté le pas tant attendu et offre désormais un volume impressionnant de 219 x 123 x 250 mm, surpassant ainsi des machines sorties à la même époque comme la Phrozen Sonic Mighty 8K (218 x 123 x 235 mm) et la M3 Plus d’Anycubic (197 x 122 x 245 mm). Dans l’océan des imprimantes 3D résine, la Saturn d’origine faisait figure de plancton. Avec la 2, on a plutôt affaire à un requin.
Mais la Saturn 2 a aussi pris de la hauteur. Si vous possédez déjà l’originale, vous n’aurez pas de mal à voir la différence, car la « petite » nouvelle a gagné quelques centimètres sur l’axe Z, en plus de s’appuyer sur une base plus haute. En voilà une qui a bien mangé sa soupe. L’axe Z fonctionne sur deux rails linéaires, il est donc à l’abri des torsions ou de tout mouvement irrégulier qui pourrait entraîner une séparation des couches. C’est du solide.
L’une des nouveautés les moins visibles de la Saturn 2 est sa lentille de Fresnel. Située juste en dessous de l’écran LCD et au-dessus de la source de lumière UV, ce n’est pas une partie de l’imprimante que l’on voit habituellement (non sans raison). Pourtant, c’est de là que tirent leur magie les imprimantes 3D résine de bureau.
Dans la Saturn 2, Elegoo se sert de la lentille éponyme de Monsieur Fresnel pour obtenir un éclairage uniforme, ou « uniformité d'éclairement ». C’est l’un des concepts à la mode qui a pris une importance croissante parmi les dernières générations d’imprimantes 3D résine. Plus la lumière frappe l’écran LCD de masquage de manière parallèle, plus l’éclairage sera uniforme et, par conséquent, plus les impressions seront précises jusqu’au bord de la plaque d’impression.
Pour la Saturn 2, Elegoo, avec sa source lumineuse collimatrice de Fresnel, utilise un réseau de 64 LED UV qui, avec la lentille, permet d’obtenir un faisceau lumineux uniforme sur l’ensemble de l’écran LCD et une uniformité lumineuse reconnue de 92 %. Ces chiffres peuvent sembler arbitraires, mais ce qu’il faut retenir, c’est que les impressions sur la Saturn 2 devraient apparaître presque à l’identique sur l’écran LCD, c’est essentiel pour la production en lot et les impressions de grande taille.
Durant nos tests, nous avons obtenu des impressions précises et uniformes peu importe où nous les placions sur la plaque d’impression. Par ailleurs, un luxmètre et quelques calculs savants nous on permis de conclure que les chiffres indiqués sont corrects.
La nouvelle source de lumière, et plus particulièrement la lentille de Fresnel, semble installée de manière permanente, ce qui nous empêche de jeter un coup d’œil sans démonter l’imprimante (et sans retour possible). Si l’on vient un jour à devoir remplacer une pièce, cela peut être embêtant.
L’écran LCD est pour ainsi dire le joyau de la couronne d’une imprimante 3D résine. La plupart des écrans LCD monochromes, comme celui que l’on trouve dans la Saturn 2, doivent être remplacés après environ 2 000 heures d’utilisation. Au fil du temps, l’inondation constante de lumière détériore les pixels et dégrade ainsi les performances du panneau. Mais après tout, c’est normal, il s’agit d’un consommable.
Par contre, en cas d’incident qui ne relève pas de l’usure normale, comme une bonne grosse rayure au milieu de l’écran, vous devrez le remplacer bien plus tôt que prévu. Heureusement, pour la Saturn 2, Elegoo s’est associé à Innolux, une filiale de Foxconn (le célèbre fabricant d’Apple), pour équiper l’imprimante d’une protection d’écran en verre trempé résistant aux rayures. Celui-ci présente une dureté de 9H sur l’échelle de Moh. À titre de comparaison, le diamant affiche 10H. Il y a donc du niveau. Et si vous parvenez tout de même à rayer accidentellement l’écran protecteur, il reste toujours plus facile et moins cher à remplacer que le LCD qui se trouve en dessous.
De toute manière, il n’est pas si facile de l’endommager. Vous pouvez nous faire confiance : nous avons essayé avec une clé, un grattoir, un scalpel, une pince et toute une panoplie d’outils aiguisés, sans laisser une seule marque.
En parlant de protéger ses biens de valeur, il faut aussi penser à protéger sa santé (on n’en a qu’une !). C’est pourquoi il est de plus en plus courant que les fabricants d’imprimantes 3D résine intègrent des modules de filtration de l’air pour lutter contre les émanations toxiques désagréables dégagées par la résine.
Dans le cas de la Saturn 2, Elegoo a décidé d’opter pour un filtre à charbon actif remplaçable, que l’on trouvait déjà sur la Jupiter et la Saturn S. Le filtre est alimenté par USB et se branche sur un port dédié situé à l’arrière de la chambre principale de l’imprimante.
Sans autre argument scientifique que l’efficacité toute subjective de notre nez, nous pouvons conclure que ce petit boîtier qui ronronne à l’arrière de la machine a son utilité. Mais il n’élimine pas entièrement les mauvaises odeurs et ne filtre pas non plus à 100 % toutes les émissions nocives de la résine. Ce n’est pas un dispositif de sécurité à proprement parler. Il est donc préférable de prendre les mesures de protection appropriées, notamment en aérant la pièce et en portant un équipement de protection.
La vraie nouveauté, c’est le panneau amovible à l’arrière du couvercle de la Saturn 2. Vous pouvez l’utiliser pour raccorder un dispositif de ventilation externe ou de chauffage, ou un système d’alimentation automatique en résine. Plutôt astucieux, il faut le dire. En revanche, vous ne pourrez pas le faire fonctionner via la prise USB du filtre à charbon. Bien qu’étant affichée à 24 V, la sortie réelle n’est que de 0,7 A. En bref, si vous branchez autre chose que le purificateur d’air, vous risquez de faire exploser le tableau de commande de l’imprimante.
Le montage de la Saturn 2 est simple et, s’il est effectué correctement, il ne nécessite qu’une seule intervention.
Une fois l’imprimante déballée, il y a deux boulons à desserrer sur la plaque d’impression. Placez ensuite la plate-forme sur la carte de mise à niveau fournie (n’importe quelle feuille de papier épaisse fera l’affaire), puis resserrez les boulons à l’aide de la clé hexagonale (fournie également). C’est tout. Vous êtes maintenant prêt à imprimer.
La Saturn 2 possède une grande molette pour libérer le plateau d’impression. Elle est plus facile à saisir et à tourner que les boutons plus petits de la série précédente, surtout lorsqu’on a les mains gantées et couvertes de résine. Par contre, ne la dévissez pas non plus à fond. Le filetage est court, et la molette pourrait finir par se détacher (et votre impression virer à la catastrophe).
L’une des premières choses à faire est de déballer le sachet de charbon contenu dans le filtre alimenté par USB. N’oubliez pas non plus de le remplacer, généralement après environ trois à six mois d’utilisation. Et pensez à mettre des gants si vous ne voulez pas vous salir les mains.
Pour la première impression avec la Saturn 2, Elegoo propose un modèle test classique. Il est selon nous trop basique pour mettre en valeur la résolution incroyable qu’il est possible d’atteindre aujourd’hui, aussi l’aventure commence-t-elle vraiment avec le slicer et la préparation de vos propres modèles.
Elegoo fournit une copie de ChiTuBox Basic avec l’imprimante, bien que le slicer tiers gratuit Lychee soit une alternative tout aussi valable. Tous deux proposent des profils prêts à l’emploi pour la Saturn 2, ce qui facilite la configuration. Pour le reste, c’est une question de préférence, d’autres slicers sont également compatibles. Sachez par ailleurs que ChiTuBox et Lychee existent aussi en versions premium (payantes, donc). Celles-ci offrent des paramètres plus avancés, mais les versions gratuites de base sont suffisantes pour la plupart des utilisateurs.
Si l’on a une chose à reprocher aux imprimantes 3D résine d’Elegoo, c’est le manque de profils de résine. Même si la plupart des résines s’impriment correctement avec les paramètres par défaut du slicer, nous apprécierions un peu de nuance pour obtenir des caractéristiques d’impression optimisées ou plus spécifiques.
Par exemple, Elegoo propose actuellement sept résines différentes (sans compter les variantes de couleurs), parmi lesquelles nous comptons la future résine 8K et les variantes thermoplastiques, dont aucune n’est proposée en option dans les paramètres du slicer d’Elegoo. On ne nous propose qu’un seul profil par défaut.
Et c’est sans compter la myriade de résines tierces qui existent en dehors de l’offre d’Elegoo. On ne s’attend pas bien sûr à ce que le fabricant répertorie les paramètres idéaux pour toutes les résines susceptibles de fonctionner dans ses machines, mais qu’il le fasse au moins pour ses propres matériaux. Cela nous encouragerait au moins à les utiliser davantage. Parmi les concurrents, Phrozen, par exemple, y parvient parfaitement.
Si l’on fait abstraction du profil de résine unique, la Saturn 2 coche toutes les cases. C’est l’imprimante Elegoo la plus facile à manipuler à ce jour, elle est prête à l’emploi dès sa sortie de l’emballage, elle produit des impressions sans broncher et offre des éléments de convivialité qui rendent les opérations encore plus simples qu’elles ne le sont déjà.
L’imprimante a également bénéficié d’une refonte de l’interface utilisateur, qui s’intègre parfaitement au nouveau design de la machine; Il s’agit toutefois essentiellement d’une mise à jour purement cosmétique : ne vous attendez pas à de nouvelles fonctions.
Il est difficile de trouver des points négatifs à la Saturn 2, mais si l’on cherche la petite bête, on pourrait reprocher à l’écran tactile d’être un peu petit pour la taille de la machine. Il s’agit du même écran couleur de 3,5 pouces que celui des Saturn précédentes. Mais ce serait vraiment pinailler.
La Saturn 2 produit des impressions tout simplement splendides. Sa résolution de 28,5 microns lui permet de restituer les éléments les plus infimes avec une précision réaliste. À bout de bras, vous ne verrez pas la différence avec des impressions d’une granularité de 50 microns, mais si vous y regardez de plus près, les détails les plus complexes sont plus prononcés et moins flous. Enfin, si vous trouvez un modèle adapté.
Dans la pratique, la plupart des figurines et des modèles sont presque identiques, surtout si vous les mettez à l’échelle grâce au grand volume d’impression de la Saturn.
À propos du grand volume d’impression, le fait que la Saturn 2 ne dispose pas d’un système de recharge pour la résine ne pose pas tellement de problème. La cuve contient en effet assez de matériau pour une impression de volume complet.
Nous avons testé un nombre incalculable d’imprimantes 3D résine au fil des ans, mais cela ne nous a pas empêchés d’être surpris par la qualité d’impression de la Saturn 2. Nous avons réalisé avec elle certaines des impressions résine les plus stylées qu’il nous ait été donné d’imprimer. La haute résolution et le grand volume d’impression nous ont convaincus, et encore plus le fait de ne pas avoir à choisir entre les deux.
Associée à la facilité d’utilisation que nous avons toujours appréciée dans les machines Elegoo, sa fiabilité et sa répétabilité font de la Saturn 2 un vrai jeu d’enfant à manipuler.
La Saturn 2 est succède plus que dignement à la Saturn originale.
Bien entendu, l’écran LCD 8K et la haute résolution de l’imprimante sont les vraies vedettes, mais la petite dernière est une évolution à bien d’autres égards. Il est remarquable qu’elle conserve son prix compétitif, et il ne nous en faut pas plus pour prédire qu’elle restera sans doute un certain temps la nouvelle imprimante de référence parmi les makers.
La Saturn 2 fait partie de ce qui ressemble bien à la nouvelle génération d’imprimantes 3D résine. Pour ce niveau de résolution, il fallait, il n’y a pas si longtemps, se contenter d’un volume d’impression bien plus petit (celui de la Phrozen Sonic Mini 8K). Désormais, on peut atteindre une telle résolution sur la surface entière d’un plateau d’impression bien plus grand.
La Saturn 2 pourrait même être un peu en avance en termes de volume d’impression, ses 219 x 123 x 250 mm étant un peu plus généreux que ceux de la future Mighty 8K de Phrozen. L’inclusion d’un filtre à air et d’une protection d’écran et le nouveau look très classe sont vraiment la cerise sur ce gâteau déjà très appétissant.
Qu’elle soit actuellement disponible au prix de 550 – 600 €, c’est le bouquet final. La Saturn 2 offre une technologie de pointe sans le prix exorbitant qui l’accompagne généralement, et constitue sans l’ombre d’un doute notre meilleure option de cette saison.
Elegoo a intégré un tout nouvel écran LCD monochrome 8K de 10 pouces dans la Saturn 2. Amélioration notable par rapport à l’écran 4K de la Saturn S, il permet d’augmenter considérablement le niveau de détail des impressions.
Avec une résolution d’écran de 7 680 x 4 320 pixels, la Saturn 2 peut imprimer des objets avec une précision XY de 28,5 microns. Comparé aux 48 microns de la Saturn S, c’est une avancée considérable en termes de qualité d’impression potentielle, et un pas en avant bien nécessaire au vu de toutes les versions 8K qui sortent chez la concurrence.
L’écran a été développé en partenariat avec Innolux, une filiale du groupe technologique Foxconn, leader du secteur, fabricant de panneaux et fournisseur d’Apple, et est également livré avec une protection d’écran en verre trempé résistant aux rayures. L’indice de dureté 9H du verre protecteur rend la Saturn plus résistante aux éraflures.
En parlant de rattraper la concurrence, notons que la Saturn 2 d’Elegoo a également bien grandi. Son volume d’impression de 219 x 123 x 250 mm est nettement plus spacieux que celui de la Saturn S (192 x 120 x 200 mm), ce qui offre aux utilisateurs un peu plus de place pour créer.
Si l’on ajoute à cela une résolution d’impression supérieure, on obtient une alliance séduisante d’espace et de détails, ce dont peuvent se targuer des imprimantes concurrentes comme la Photon Mono X 6K d’Anycubic et la Sonic Mighty 8K de Phrozen.
La sortie d’une nouvelle imprimante 3D résine s’accompagne souvent par la révélation en fanfare d’une source lumineuse inédite. Dans la cas présent, Elegoo a conçu et breveté sa nouvelle « source lumineuse collimatrice Fresnel ». D’après le fabricant, celle-ci permet d’améliorer l’uniformité de la puissance UV, qui atteint 92 %, et donc d’obtenir une meilleure qualité d’impression. Peut-on vraiment voir une différence ? Seule l’expérience le dira.
Tout ce que l’on sait, c’est que la lentille de Fresnel (présente sur la Saturn 2) a été conçue au XIXe siècle par un physicien français pour être utilisée dans les phares (retenez cette info pour votre prochaine partie de Trivial Pursuit).
Dans le cas de la Saturn 2, le « phare » est une matrice de 64 LED qui, associée à la lentille de Fresnel, crée un faisceau lumineux uniforme sur l’ensemble de l’écran LCD. Ce qu’aurait pensé Monsieur Fresnel de l’impression 3D résine, c’est une autre histoire…
Maintenant que la Saturn 2 offre un plus grand volume d’impression, la paire de rails située sur l’axe Z devrait apporter une meilleure stabilité et assurer un mouvement plus fluide.
Le poids supplémentaire des prints de grande taille augmente toujours légèrement le risque d’échec de l’impression, d’où l’intérêt des doubles rails, sans que ceux-ci puissent toutefois garantir un taux de réussite de 100 %, bien sûr. Elegoo a également sablé la surface de la plaque d’impression afin d’améliorer le potentiel d’adhérence de l’objet imprimé.
Bien que souvent critiqué pour son côté gadget en impression 3D résine, le système de filtration au carbone de la Saturn 2 nous a impressionnés par sa capacité à réduire les odeurs associées au processus d’impression.
Et au cas où un faible filtre à air alimenté par USB ne vous suffirait pas, Elegoo a également équipé le capot en acrylique de la Saturn 2 d’un port d’extension permettant aux utilisateurs de brancher l’imprimante à un système de ventilation plus approprié ou à un chauffage, ou même d’ajouter un dispositif d’alimentation automatique en résine. Reconnaissons que c’est un ajout plutôt astucieux.
Parmi les autres fonctionnalités de la Saturn 2, citons également :
L’une de nos impressions vous a tapé dans l’œil ? Voici une liste des modèles 3D que nous avons imprimés au cours de nos tests, ainsi que les noms de leurs concepteurs.
Les imprimantes suivantes pourraient aussi vous intéresser, et si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur des machines similaires, pensez également à consulter notre Guide des meilleures imprimantes résine grand format.
Le prédécesseur de la Saturn 2, l’Elegoo Saturn S, est une version légèrement remaniée de la Saturn originale. Avec un volume d’impression de 196 x 122 x 210 mm et une précision XY de 48 microns, elle reste une machine fiable, bien qu’elle ne soit pas aussi sophistiquée que sa petite sœur, et pas seulement en termes de design. Au vu de son prix compétitif (autour de 400 €), elle reste une alternative viable pour les plus économes.
La Photon Mono X 6K d’Anycubic offre un volume d’impression légèrement plus petit (197 x 122 x 245 mm) que la nouvelle Saturn 2, et, avec son écran mono 6K, une résolution de « seulement » 34 microns. Elle dispose de plusieurs caractéristiques conviviales, comme la connexion wifi, et peut souvent être trouvée à moins de 520 €.
La version 8K de l’imprimante résine de taille moyenne de Phrozen porte le joli nom de Mighty 8K. L’imprimante offre un volume d’impression de 218 x 123 x 235 mm et, avec ses 7680 x 4320 pixels, une précision de 28 microns. Nous doutons que l’écart d’un demi-micron par rapport à la Saturn 2 fasse une quelconque différence. Par contre, la connexion wifi de la Mighty 8K et la caméra intégrée pour la surveillance à distance pourraient bien faire pencher la balance. Autre différence notable : le prix. Vendue aux alentours de 800 €, elle n’est pas pour tous les portefeuilles.
Licence : Le texte de l'article "Elegoo Saturn 2 : meilleure imprimante 3D résine moyen format" écrit par All3DP est publié sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0).
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