Développé par Balena, le matériau BioCirFlex3D est désormais disponible au grand public et aux entreprises d’impression sur la boutique en ligne de Recreus, le spécialiste espagnol des matériaux flexibles. Vous le retrouverez sous le nom de Balena.Filaflex, un filament 3D de 1,75 mm de diamètre.

Jamais entendu parler du BioCirFlex ? Ni de Balena ? Pour faire court, Balena est une entreprise spécialisée dans la science des matériaux qui s’efforce d’améliorer la circularité des biens de consommation, notamment dans l’industrie de la mode. Dans cette optique, elle développe des thermoplastiques élastomères fonctionnels qui se prêtent à la fabrication de produits finis. Dans un second temps, ces derniers peuvent être décomposés en éléments naturels et en biomasse, ne laissant que peu ou pas de traces de leur existence.

Au cours de ces deux dernières années, Balena a marqué plusieurs avancées avec ses matériaux BioCirFlex et BioCirFlex3D. En collaboration avec des designers et des marques de mode, l’entreprise les a mis en avant à travers des éditions limitées et des pièces conceptuelles, comme le sac NYSSA Lemon Jelly.

Lors du salon Formnext, le stand de Recreus accueillait une Prusa MK4 imprimant du Balena.Filaflex (source : All3DP)

Grâce à son nouveau partenariat avec Recreus, Balena peut pour la première fois mettre son matériau flexible décomposable à la portée du grand public. L’entreprise a profité du salon Formnext pour présenter son nouveau filament Balena.Filaflex, aux côtés de nouvelles variétés de granulés de matériaux flexibles de Recreus.

Le Balena.Filaflex est vendu en bobines de 750 g et présente une dureté Shore de 80A. Il est préférable de l’imprimer lentement, soit 20 mm/s selon Recreus, qui se base sur des essais d’impression effectués sur une imprimante 3D Original Prusa équipée d’une buse de 0,8 mm. Toujours d’après les Espagnols, les impressions obtenues présentent une flexibilité et une durabilité supérieures, associées à un toucher doux. Nous avons également compris que la couleur naturellement beige du matériau s’explique par sa composition. Recreus travaille à élargir cette palette de couleurs en utilisant des pigments respectueux de l’environnement, afin de préserver l’intégrité circulaire du matériau.

Afin d’assurer sa décomposition ultérieure, ce filament subit un traitement similaire à celui du PLA, qui est souvent présenté à tort comme un matériau compostable respectueux de l’environnement, une affirmation qui ne s’applique pourtant pas aux consommateurs du grand public. Pourquoi ? Parce qu’il n’est tout simplement pas possible de jeter ces produits dans le même bac que vos épluchures de carottes en s’attendant à ce qu’ils se décomposent comme n’importe quelle autre matière organique. Non, ce type de matériau doit subir un processus de compostage industriel. C’est aussi le cas du Balena.Filaflex. Certifié selon les normes ASTM D6400-04 et EN 13432 (certifications équivalentes aux États-Unis et dans l’Union européenne), ce filament a besoin de chaleur et d’un environnement microbien contrôlé pour se décomposer, des conditions qui ne peuvent être reproduites qu’au sein d’une structure industrielle.

En d’autres termes, il est nécessaire de mettre en place une solution de récupération des déchets en vue de leur décomposition. Recreus a indiqué à All3DP que des modèles de collecte et d’agrégation sont en cours de développement afin d’éliminer de manière responsable les matériaux imprimés avec Balena.Filaflex.

Une bobine de Balena.Filaflex vous coûtera environ 74 € sur la boutique en ligne de Recreus. Le matériau devrait également être disponible sous la forme de granulés d’ici quelques mois.

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